..... annotations de l'auteur de cette plate-forme ...

 

ce 29.04.20

...... par  recherche "pouvoir" ....299 occurences via >>>>>>>>>>>>>  dont les 4 premières sont pour l'homocoques.fr....

 

a).... Les journalistes : aujourd’hui des copieurs, demain des robotsUne telle mécanicisation de la pensée ne s’est encore jamais vue dans l’histoire.  Les esprits, en particulier français, y sont depuis longtemps préparés ..............L’arrestation de blogueurs en territoire européen est pour bientôt maisnous sommes persuadés qu’elle ne sera même pas nécessaire. L’information en continu fonctionnant comme un bulldozer, on voit bien que petit à petit, il y a de moins en moins de blogs. Comme les radio libre d’autrefois, ces derniers s’éteindront d’eux-mêmes sous la pression marchande et l’anonymat démotivant des « réseaux »? Qui aimera encore travailler pour rien ?

 
b) Le pouvoir ........Machiavel : Le pouvoir est toujours le fruit de l'emploi efficace de la force ...l'Etat est un cadre dans lequel diverses formes de pouvoir sont exercées
 
.c) De la lutte pour le pouvoir.....le pouvoir par l'action psychologique : L'action psychologique (psychological operations ou PSYOPS) comprends toute forme d'action planifiée prise pour ...
 
Il est très frappant de voir que chez des garçons et des filles d'aujourd'hui, que la civilisation moderne rebutait en raison de son rationalisme, il est arrivé à ...
 
 

 

 

ARTICLEs

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Les journalistes : aujourd’hui des copieurs, demain des robots…

Michel Lhomme, philosophe, politologue ♦

L’INA (Institut National de l’Audiovisuel) a publié une étude intéressante sur l’utilisation des médias .

Trois chercheurs spécialisés ont examiné l’offre de contenu en ligne publiée en 2013. Au total, cela correspond à 2,5 millions d’articles publiés sur 25 000 événements qui ont été émis par 86 médias différents.

Les conclusions sont stupéfiantes et ne sont certainement pas seulement valables pour les médias français.

Quelques chiffres

64% de tous les articles ont été copiés dans leur intégralité, soit les deux tiers de ces contenus…

Lorsqu’un article a été copié, 92 % des rewriters « oublient » de mentionner la source d’origine. Souvent, ils indiquent que cette source est l’AFP, même si ce n’est pas le cas (pratique commune dans les rédactions).

En moyenne, il faut 175 minutes pour qu’un article original publié sur un média soit copié par un autre. La moitié des articles sont dupliqués en moins de 25 minutes, et un quart le sont même en 4 minutes. Lorsque l’éditeur original est un pure player, ce délai est ramené à 405 minutes, probablement parce que les médias traditionnels veulent prendre le temps d’effectuer des vérifications pour éviter de reprendre des informations totalement erronées. En Belgique, comme les médias sont entièrement détenus par des grands groupes, on observe moins ce phénomène. Ce sera bientôt le cas en France.

1 article publié sur 5 (21 %) est tout à fait original. 1 autre sur 5 (19 %) ne contient aucun élément original. 56 % des articles ont moins de 20 % de contenu original.

Le nombre d’événements rapportés par les médias est remarquablement stable, quel que soit le jour de la semaine, et chaque jour, les journaux français rapportent 68 événements différents en moyenne, à l’ exception des week-ends.

En réalité, sur le plan professionnel, ce « copiage » devrait cesser car il n’y aura  bientôt plus de journalistes. A terme, ils seront remplacés par des algorithmes. Nous n’en sommes en effet plus très loin avec l’émergence des outils informatiques de Fact checking comme le Decodex du Monde ou le CrossCheck  adopté par des dizaines de rédactions dans le but de traquer les fake news.

De fait, c’est en Californie que s’élabore désormais l’avenir du journalisme officiel, notamment français. Le News Lab est ce «ministère de la vérité» de Google qui «collabore avec journalistes et entrepreneurs pour construire l’avenir des médias». Le manifeste de sa mission primordiale «Fiabilité et Vérification» a été repris tel quel par les médias français pour justifier leur nouvelle besogne : trier, uniformiser, contrôler les contenus.

En effet, la dématérialisation de la presse ne marque pas une simple évolution technique, mais un véritable changement de métier. En passant dorénavant par des services et des applications sans grand lien avec ce qui était autrefois le cœur de la profession, l’esprit critique et la réflexion, le concept du journaliste chercheur de vérité vole aujourd’hui en éclat et les écoles de journalisme de demain ne seront plus que des écoles de formation aux logiciels de contrôle.

Sous les formulations doucereuses du News Lab, on décèle en sourdine le projet d’une supervision universelle de l’information par contrôle, filtrage et élimination, étroitement parente en particulier des pratiques logicielles de la NSA dénoncées par Snowden. Les médias d’information sont donc déjà du passé. L’information ne sera que de la communication. Seuls quelques pathétiques opposants sans moyens croiront encore à l’existence des infos.

D’ailleurs, aujourd’hui déjà, les jeunes ne s’«informent» plus en lisant Le Monde mais en puisant dans une sorte de quartz nébulisée par les réseaux sociaux. Tous ces réseaux sont régis par des algorithmes qui sélectionnent les informations qu’ils reçoivent et les orientent vers ceux qui pensent comme eux. Modifier cette orientation, y introduire une part graduelle d’inversion, discréditer les identités où l’on se reconnaît sur le net, n’est plus en effet qu’une affaire de programmation et il s’agira d’y former les futurs  journalistes 2.0. Ils n’auront donc même plus besoin de copier, les machines travailleront pour eux. D’où l’investissement massif des pouvoirs financiers et politiques américains dans la fabrication de tous ces algorithmes de contrôle, seul avenir du net et de la profession.

Une telle mécanicisation de la pensée ne s’est encore jamais vue dans l’histoire.  Les esprits, en particulier français, y sont depuis longtemps préparés. Quant aux rebelles du net, récemment, un haut dirigeant de l’Otan a assimilé les « fake news », les « complotistes » à une agression militaire contre l’Alliance au sens du fameux article 5 de la charte de l’Organisation Atlantique.

information a tout prixL’arrestation de blogueurs en territoire européen est pour bientôt mais nous sommes persuadés qu’elle ne sera même pas nécessaire. L’information en continu fonctionnant comme un bulldozer, on voit bien que petit à petit, il y a de moins en moins de blogs. Comme les radio libre d’autrefois, ces derniers s’éteindront d’eux-mêmes sous la pression marchande et l’anonymat démotivant des « réseaux »? Qui aimera encore travailler pour rien ?

Lire : « L’information à tout prix », de Julia Cagé, Nicolas Hervé et Marie-Luce Viaud (Ina Editions, 2017)

 

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Vivendi : un grand projet industriel inachevé

Enguérand Renault le 24 avril 2017 LFP <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<

INFOGRAPHIE - Vincent Bolloré s'est lancé fin 2015 avec un projet en tête : devenir le «Murdoch latin», autrement dit un géant des médias et des télécoms dans le sud de l'Europe.

En sommant Vivendi de choisir entre Telecom Italia et Mediaset, le régulateur italien Agcom vient de donner un rude coup au grand projet stratégique de Vivendi. Voilà plus de deux ans que Vincent Bolloré a les mains libres à la tête de Vivendi. Il a hérité d'un groupe recentré sur les médias (Canal + et Universal) par son prédécesseur, Jean-René Fourtou, qui a cédé SFR et le champion mondial des jeux vidéo Activision.

Une orientation que Vincent Bolloré a toujours regrettée, mais qui, finalement, n'était pas pour lui déplaire. Car, ainsi, il a pu disposer d'une page blanche et d'un trésor de guerre de 6,5 milliardsd'euros pour inventer le nouveau Vivendi. Après des mois de réflexion, il s'est lancé fin 2015 avec un projet en tête: devenir le «Murdoch latin», autrement dit un géant des médias et des télécoms dans le sud de l'Europe, là où les grands empires des médias anglo-saxons sont relativement absents.

Après une analyse approfondie du groupe, Vincent Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi, et Arnaud de Puyfontaine, le président du directoire, ont peaufiné leur stratégie pour construire un acteur convergent paneuropéen latin. Tout le projet repose sur la capacité à créer des contenus premium et à en contrôler la distribution via des opérateurs télécoms. Et surtout ne pas concurrencer frontalement Hollywood et les géants américains de l'Internet.

En quelques mois, Vivendi a lancé des offensives simultanées dans différents secteurs pour mettre en œuvre cette stratégie. Ainsi, coup sur coup, le groupe a racheté les studios de Boulogne, pris une participation minoritaire dans le nouveau numéro deux mondial de la production de flux Banijay Group (coproducteur de Versailles), renforcé la force de frappe de StudioCanal, investi massivement dans Telecom Italia, pris une participation symbolique dans Telefonica, racheté Dailymotion à Orange, acquis 15 % de la Fnac, mis la main sur Gameloft au terme dune bataille boursière, entré au capital d'Ubisoft, développé à partir de rien Studio + pour les contenus mobile et signé un accord avec le groupe de Silvio Berlusconi, Mediaset.

La fin de l'année 2015 et le début de l'année 2016 sont très actifs. Vivendi remonte en amont de la chaîne de production de contenus. Et, en aval, il investit dans une capacité de distribution à la fois dans les télécoms et les plateformes numériques. En résumé, les dirigeants rêveraient de produire le prochain Game of Thrones, de l'exposer sur Canal + et Mediaset Premium, de distribuer ces chaînes via des bouquets fabriqués par Telecom Italia (160 millions d'abonnés), Telefonica (300 millions d'abonnés) dont Vivendi est actionnaire, voire Orange ou bien directement sur Internet via Dailymotion. En juin 2016, le groupe se dit même prêt à lancer à la rentrée de septembre son Netflix européen en s'appuyant sur les plateformes Watchever en Allemagne, CanalPlay en France et Infinity en Italie.

Affrontement avec les Berlusconi

Tout ne s'est pas passé comme prévu. Durant la deuxième partie de l'année 2016, Vivendi a affronté des vents contraires. En premier lieu les difficultés de Canal + en France. Le groupe de média, premier pilier de l'empire Vivendi, a perdu près d'un demi-million d'abonnés et a affiché une perte de 400 millions d'euros. La plateforme Watchever, véritable gouffre financier, a été fermée. Mais surtout, l'accord avec la famille Berlusconi a tourné à l'affrontement.

En juillet 2016, le groupe français renonce en effet à racheter la chaîne payante Mediaset Premium, en très mauvaise posture. La guerre entre Berlusconi et Bolloré éclate. Fin 2016, Vincent Bolloré lance un raid éclair sur le capital de Médiaset et investit 1 milliard d'euros pour obtenir 29 % du capital. Mais la famille Berlusconi est solide et elle contre attaque devant la justice.

La campagne d'Italie n'est pas vaine pour autant. Après être devenu le principal actionnaire de Telecom Italia, le groupe Vivendi a nommé une nouvelle direction et redressé ses comptes. En France, Vincent Bolloré a pris langue avec Stéphane Richard pour voir comment travailler avec Orange. On prête l'intention à l'homme d'affaires de réfléchir à un projet avec l'opérateur historique aux côtés de Telecom Italia et de Canal +. Mais Orange, un temps intéressé par le rachat pur et simple de Canal +, y a renoncé. En outre, il n'est pas intéressé par un rachat de Telecom Italia, qui va faire face à l'arrivée de l'épouvantail Free dans la péninsule.

Dans le domaine du jeu, Vincent Bolloré n'a jamais compris que Jean-René Fourtou ait décidé en 2013 de se séparer d'Activision-Blizzard, premier éditeur mondial de jeux vidéo. Redevenu indépendant, ce dernier a depuis doublé sa valeur en Bourse, acquis King, studio à l'origine de Candy Crush, et montré de grandes ambitions dans la production de films et de séries autour de ses licences.

Sans perdre de temps, le président de Vivendi n'a pas hésité à lancer un raid boursier sur Ubisoft, troisième acteur du secteur. Non sans mal. Il s'est heurté à la farouche résistance de la famille Guillemot. Le duel entre Bretons a tenu en haleine les observateurs durant plusieurs mois. Beaucoup s'attendaient à ce que Vivendi, détenteur de plus de 25 % du capital, demande à entrer au conseil d'administration de l'éditeur de jeux vidéo afin d'en prendre le contrôle. Il n'en a rien été. Ubisoft reste toutefois prudent. Vivendi continue d'acheter des actions, et il bénéficiera de droit de vote double à la fin de l'année. L'ombre de l'OPA plane aussi. Mais elle coûtera très cher à Vivendi. Le cours de Bourse d'Ubisoft est passé de 17 à 40 euros en dix-huit mois, et sa valorisation est désormais de 4,74 milliards d'euros…

Vincent Bolloré a toutefois réussi à prendre aux Guillemot Gameloft, spécialiste du jeu mobile. Pour cela, il n'a pas hésité à payer 600 millions d'euros. Gameloft reste néanmoins une petite prise dans l'écosystème mondial du jeu mobile. S'il se proclame premier éditeur en nombre de téléchargements, ses jeux peinent à générer autant d'argent que ceux des cadors du secteur. Vivendi promet qu'il va donner plus de temps et de moyens aux équipes.

Universal Music en pleine forme

À l'heure des bilans, beaucoup d'interrogations demeurent. Côté médias, Vivendi n'a pas réussi à construire un groupe paneuropéen solide. Canal + va certes mieux, mais reste convalescent. Et le rêve Mediaset s'éloigne un peu plus, même si Vivendi veut défendre chèrement ses droits. Côté télécoms, la loi italienne bloque Vivendi dans son ambition de faire travailler ensemble Telecom Italia et Mediaset. En Espagne, il n'a encore annoncé aucune initiative commune avec Telefonica, le premier opérateur européen, dont il ne détient que 0,92 % du capital. Côté français, Orange se tient à distance de tout accord capitalistique et limite son action à un possible accord de distribution de Canal +.

La branche qui se porte le mieux chez Vivendi est Universal Music. Le numéro un mondial de la musique est littéralement porté par la vague du streaming musical, qui lui permet d'espérer rapidement retrouver les niveaux de rentabilité des années 2000. Cette branche n'est guère concernée par le projet de médias convergent paneuropéen et elle est gérée par son patron américain, Lucian Grainge, qui dispose d'une grande autonomie.

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Le Figaro lance «Figaro Live»

Par Alexandre Debouté
Publié le 27/03/2017 <<<<<<<<<<<<LFP<<<<<<<<<<<<<

Ce flux vidéo interactif est diffusé en continu sur tous les supports du Figaro et sur les réseaux sociaux.

Le Figaro prend une autre dimension. À partir d'avril, le «Figaro Live» sera diffusé sur tous les supports du titre (fixe, mobile, tablette) et les réseaux sociaux où le titre est présent (Facebook, Twitter, Periscope, Instagram…). Ce flux vidéo, enrichi et interactif sera diffusé en continu et souvent en direct. Il constitue une nouvelle étape du déploiement réussi du Figaro dans un univers des médias de plus en plus digital et dans lequel la vidéo doit lui permettre de toujours mieux capitaliser sur ses forces: la valeur d'excellence de la marque Figaro et des 400 journalistes de ses rédactions et sa position de leader sur l'information en ligne en France. Sur les trois écrans, le site lefigaro.fr attire 19 millions de visiteurs uniques par mois.

«L'idée n'est surtout pas de lancer une nouvelle chaîne de télévision mais d'inventer le média numérique d'après la télévision»

Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro

Pour Le Figaro, marque de l'écrit, le lancement de «Figaro Live» s'inscrit dans un apprentissage déjà très avancé de la vidéo. Dès 2007, Le Figaro avait créé «Le Talk», première émission politique quotidienne diffusée en direct sur son site, avant de créer d'autres rendez-vous comme «Le Buzz»ou «On ne parle que de ça». En 2013, il a été le premier média à intégrer une cellule vidéo de dix journalistes et a multiplié depuis son offre de vidéo à la demande autour de nombreuses émissions et contenus. En 2016, plus de 130 vidéos ont été mises en ligne chaque jour, pour plus de 16 millions de vidéos vues par mois.

«Ce lancement est aussi important que celui du lefigaro.fr aux débuts des années 2000, souligne Alexis Brézet, directeur des rédactions. L'idée n'est surtout pas de lancer une nouvelle chaîne de télévision mais d'inventer le média numérique d'après la télévision. Ce n'est pas une chaîne linéaire classique: le flux est enrichi et plusieurs flux peuvent être diffusés en même temps, en fonction de l'actualité. Et c'est un média vidéo d'une interactivité inégalée sur le marché.»

Une couverture «live» de l'actualité est testée depuis octobre dernier autour de grands événements (élections américaines, guerre en Irak) avec des flux diffusés en simultané sur lefigaro.fr, l'application Figaro et sur sa page Facebook. La rédaction a ainsi déjà proposé plus de 330 émissions et 250 heures de directs interactifs avec plus de 600.000 questions posées.

Ce succès est le fruit d'investissements technologiques conséquents, programmés sur plusieurs années, et du recrutement d'une trentaine de personnes à ce jour. Quatre studios, dont un au cœur de la newsroom du Figaro, seront bientôt opérationnels dans les locaux du groupe à Paris.

Player vidéo interactif

«Les flux seront enrichis par les interventions de nos journalistes et par celles des internautes»

Bertrand Gié, directeur des médias numériques

«Figaro Live» est lui-même le produit d'un développement interne, avec la création d'un «Player» vidéo interactif qui permet, sur un même écran, d'apporter des éléments supplémentaires à l'image, d'interagir et de dialoguer avec les internautes. «Les flux seront enrichis par les interventions de nos journalistes, par celles des internautes et par la mise à disposition dans notre player d'articles venus du print ou du Web en résonance avec le flux vidéo», explique Bertrand Gié, directeur des médias numériques.«Figaro Live» a la volonté de placer les internautes au cœur des programmes en faisant d'eux des coacteurs de l'actualité. Ils pourront répondre à de nombreux sondages ou questionnaires à choix multiples. Au cours des émissions, ils auront aussi la possibilité d'envoyer des émoticones pour exprimer leurs réactions. La totalité des vidéos sera disponible à la demande via un portail dédié au replay.

D'un point de vue économique, «Figaro Live» doit permettre d'accroître de façon significative et qualitative l'inventaire publicitaire vidéo du groupe. À l'heure actuelle, 15% des internautes qui fréquentent le site ou les applications mobile du Figaro et des sites de CCM Benchmarkconsultent de la vidéo. L'objectif est de faire monter cette part à 30 %. En vidéo à la demande, le niveau actuel de 15 à 16 millions de vidéos vues par mois pourrait rapidement dépasser 20 millions.

En 2016, le groupe Figaro CCM Benchmark a réalisé un chiffre d'affaires de 550 millions d'euros, en hausse de 6%, grâce aux intégrations de CCM Benchmark et Les Maisons du Voyage. À données comparables, le résultat d'exploitation a atteint 33 millions d'euros, en hausse de 10%. Au global, le chiffre d'affaires digital du groupe, qui s'est établi l'an dernier à 180 millions d'euros, représente 60% de ce profit opérationnel. Les diversifications (services, data, voyages, billetterie, portage pour tiers) ont pesé 100 millions d'euros.

Pour 2017, Marc Feuillée, le directeur général du groupe Figaro CCM Benchmark, se fixe pour objectifs de réussir l'intégration des dernières acquisitions (Les Maisons du Voyage, Viadeo), de poursuivre le développement des activités digitales pour atteindre 70.000 abonnés numériques payants d'ici à la fin de l'année, contre 55.000 à fin 2016, et de rallier cette «nouvelle frontière» de«Figaro Live»,«offre innovante d'information hybride qui doit mêler intelligemment l'écrit et l'image», selon Marc Feuillée.


Le tour des émissions du «Figaro Live» 

 «Figaro Live» proposera un point d'information de sept minutes toutes les heures, «Le Brief»  de 9 h à 19 h du lundi au vendredi depuis le studio de la newsroom. Il s'accompagnera de l'approfondissement d'un sujet avec un journaliste expert de la rédaction.

Tous les jours de la semaine, deux grands rendez-vous seront également proposés: un premier, de 11 h à midi, coup de projecteur sur un événement ou un thème du jour avec un expert du Figaro et des spécialistes ; et un second, de 17 h à 18 h, pour faire une analyse des sujets du jour autour d'éditorialistes et d'invités de la rédaction. Les émissions historiques («Le Talk» , «Le Buzz TV» , «On ne parle que de ça» ,  «Le Live» ), diffusées en semaine, gagneront, elles, en interactivité.

Tournages des pilotes

De nouvelles émissions vont arriver progressivement sur l'antenne. Les tournages des pilotes sont en cours. Au programme, des formats autour de l'actualité sportive ( «45 minutes chrono» ), la santé, le tourisme, l'immobilier, la mode, le jardinage («Jardinez-vous» ), l'actualité internationale avec les correspondants duFigaro, l'industrie musicale, l'actualité des séries («Une série et au lit» ), les événements de la semaine à venir («On vous en parle dès maintenant» ) ou les finances personnelles.

Les internautes retrouveront également les «lives», diffusés sur Facebook depuis octobre. Les journalistes de la rédaction y commentent en direct, sur place ou en studio, de petits et grands événements d'actualité et répondent aux questions des internautes. La grille va progressivement s'installer pour atteindre son rythme de croisière entre septembre et décembre prochain.

Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 28/03/2017. Accédez à sa version PDF en cliquant ici

 

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"Nous utilisons l'éducation et la culture pour changer le monde"

Matthieu_pigasseMichel Janva le 30 mars 2017

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Banquier passionné de rock, Matthieu Pigasse, le patron de Lazard en France, rachète le festival Rock en Seine, l'un des plus grands festivals français. Matthieu Pigasse détient depuis 2009 plusieurs médias (Radio Nova, Les Inrocks...). Il est aussi copropriétaire du Monde depuis 2010, avec le patron de Free, Xavier Niel, et le mécène Pierre Bergé. Il vient, avec Niel, de racheter le groupe de télé AB.

Créé en 2003, Rock en Seine est l'un des plus grands festivals français de musique, avec 110 000 participants en 2016.

Matthieu Pigasse explique :

«Avec François Missonier et Rock en Seine, nous partageons les mêmes valeurs sociales». «C'est aussi un projet politique: nous utilisons l'éducation et la culture pour changer le monde». «Ces investissements sont aussi des coups de coeur, je ne rachèterais pas Rire et Chansons ou Radio Nostalgie». «Mais l'acquisition du festival se situe aussi au coeur de la stratégie de LNEI, qui veut devenir un leader de la production de contenu premium». «D'une part, dans l'information, avec Le MondeL'Obs, Nova et Cheek Magazine. D'autre part dans l'audiovisuel avec notre participation dans Mediawan, créé avec Xavier Niel et (le producteur) Pierre-Antoine Capton, qui vient de racheter le groupe télé AB («Hélène et les garçons») et vise une place de leader dans l'audiovisuel en Europe». «Et enfin avec les événements live, où nous voulons devenir un acteur majeur en France et en Europe, avec d'autres rachats à venir. Il existe plein de festivals en Europe de l'est et du nord».

Cela a le mérite d'être clair.

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«Fauteurs de guerre néoconservateurs et démocrates ont formé une alliance inavouable contre Trump»

RT 17 février 2017

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Il faut être sceptique face aux «fuites» venant de «fonctionnaires sans nom», indique l'ex-agent de FBI Coleen Rowley. La propagation de désinformation à travers «les journalistes proches de la CIA» est une pratique courante.

La réaction des médias aux soi-disant «fuites» sur les prétendus liens entre l’équipe de Donald Trump et la Russie montre le «surréalisme du moment», étant donné que les mêmes personnes qui réclament des poursuites, et même des exécutions, pour des lanceurs d'alerte connus, font maintenant les louanges de ces «fonctionnaires sans nom» qui provoquent des fuites d'information dont l'authenticité est douteuse, a déclaré à RT Coleen Rowley.

La motivation de la personne qui divulgue l’information est très importante

«Il est surréaliste qu'ils aient appelé à tuer et entamer des poursuites contre Chelsea Manning, Edward Snowden, Julian Assange et beaucoup d'autres lanceurs d'alerte. Beaucoup de gens les qualifiaient de traîtres. Ils étaient de fait de très bons lanceurs d'alerte», a expliqué Coleen Rowley, ajoutant : «Et maintenant, quand vous avez d'autres fuites, les mêmes personnes qui les considéraient comme des traîtres traitent [ces nouveaux lanceurs d'alerte] comme des héros pour avoir révélé ces informations.»

«La motivation de la personne qui divulgue l’information est très importante. C'est ce qui fait la différence entre un lanceur d'alerte et un dénonciateur ou même quelqu'un comme Scooter Libby qui livrait de fausses informations. Tout cela est devenu flou maintenant», a jugé l'ancien agent du FBI.

Les fuites sont des outils puissants dans la guerre de l'information qui est menée pour provoquer des guerres réelles partout dans le monde par une partie de l'establishment américain, en coopération avec le puissant complexe militaire, industriel et de surveillance qui a tout simplement besoin de vendre ses produits. La désinformation utile est couramment propagée via «les journalistes, qui sont proches de la CIA et d'autres hauts responsables», a encore estimé Rowley.

«L’aspect le plus pernicieux, c’est que, maintenant, c'est une guerre d'information orientée vers... plus de guerres. C’est exactement comme à l’époque où Scooter Libby s'est rendu au New York Times pour y planter de fausses informations sur l'uranium [de Saddam Hussein].»

Nous devons être capables de mesurer et d'analyser les vraies preuves qui existent

«Je pense que c’est le pire aspect de ce qu'il se passe, et ça se fait de différentes manières. Il faut réduire le niveau du secret, mais nous devons être capables de mesurer et d'analyser les vraies preuves qui existent. En ce moment nous avons des fuites, mais nous n’avons pas encore vu de documents. Le public ne connaît pas encore toute la vérité.

La situation est très alarmante, car les faucons de l'industrie militaire qui aspirent à la guerre ont formé une alliance contre nature avec les démocrates qui cherchent à se venger pour la défaite d'Hillary Clinton à l'élection présidentielle. Une telle alliance nuit à la sécurité internationale et à la structure du pouvoir aux Etats-Unis.

On peut se demander qui est réellement au pouvoir maintenant

«Nous vivons en ce moment une polarisation du gouvernement à Washington, une polarisation extrême. Les médias ont pris le parti des démocrates et de certains fauteurs de guerre néo-conservateurs. C’est vraiment une alliance inavouable», a affirmé Coleen Rowley.

«On peut se demander qui est réellement au pouvoir maintenant. Nous sommes censés avoir trois branches égales et séparés, mais c’est une bonne question de savoir si le pouvoir exécutif, l'administration de Trump, ou le législatif sont avec l'Etat profond, qui inclut également les médias. Je ne sais pas qui a réellement le pouvoir.»

 

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Donald Trump déclare la guerre aux médias

Par Philippe Gélie

Publié le 23/01/2017 à 19h02  >>>>>>>>>>>>Le Fig >>>>>>>>>>>>>

Le président américain n'a pas choisi par hasard ses premiers ennemis qu'il considère comme un maillon faible.

La guerre est déclarée. En apparence, cela ressemble à une guéguerre entre élites, circonscrite aux allées du pouvoir à Washington. Mais au fond, il s'agit davantage d'un affrontement philosophique qui pourrait se révéler aussi violent qu'une guerre de religion.

Lorsque Sean Spicer s'est présenté lundi en début d'après-midi (en fin de journée heure française) pour son premier «briefing» régulier de la presse accréditée à la Maison-Blanche, le porte-parole de Donald Trump s'est trouvé face à une rangée d'«ennemis» sur leurs ergots. Les 49 sièges de la Brady Room sont occupés par des représentants des grands médias traditionnels «qui s'opposent à Trump, le détestent même et ne le lâcheront pas, observe Peggy Noonan du Wall Street Journal. C'est maintenant la guerre civile quotidienne, avec les démocrates qui cherchent à se débarrasser de lui et la moitié du pays entré en résistance».

Les premières salves ont retenti quelques heures après la prise de fonction du nouveau président. Samedi soir, Sean Spicer a été mandaté pour ce qui avait l'air d'être une mission impossible: imposer à la presse une version alternative des événements de la veille. «Ce fut la plus large audience pour une investiture, point final, a-t-il déclaré. Ces tentatives pour minimiser l'enthousiasme (du public) sont honteuses et fausses. Il y a eu beaucoup de discours dans les médias sur la responsabilité de demander des comptes à Donald Trump. Nous aussi nous allons demander des comptes à la presse», a-t-il asséné, avant de tourner le dos aux journalistes, sans répondre à leurs questions.

L'objet du délit paraît futile: deux photos comparant les foules présentes aux cérémonies d'investiture de Barack Obama en 2009 et de Donald Trump vendredi ont circulé dans les médias depuis, au désavantage de ce dernier. Des indices d'audience flatteurs - 30,6 millions de téléspectateurs pour Trump -, mais moindres que pour Obama en 2009 (38 millions) ou Reagan en 1981 (42 millions). Une tempête dans un verre d'eau? Aucun des deux camps ne le croit. Pour les commentateurs, c'est «une guerre contre la vérité» qui s'amorce, dans laquelle la démocratie elle-même serait en jeu. De la part de Trump, il s'agit clairement d'un acte politique calculé: il n'a pas choisi par hasard son premier champ de bataille.

Venu se réconcilier avec les espions de la CIA, qu'il avait accusés de fuites à son détriment, le nouveau président s'est surtout vanté samedi de sa «guerre en cours» avec les journalistes, «parmi les êtres les plus malhonnêtes sur terre». Il a affirmé avoir attiré une foule record la veille, avoir miraculeusement bénéficié d'une interruption de la pluie pendant son discours et il a prétendu que sa dispute avec les agences de renseignement avait été inventée. Toutes assertions dont l'inexactitude est aisément démontrable.

Un nouveau concept de «faits alternatifs»

Dimanche, sa conseillère Kellyanne Conway a encore creusé le fossé en avançant le concept de «faits alternatifs» pour défendre les allégations de la Maison-Blanche - une formule qui a électrisé les réseaux sociaux. «La question n'est pas la taille de la foule, a souligné de son côté Reince Priebus, le nouveau secrétaire général de la Maison-Blanche. La question, ce sont les attaques et les tentatives pour délégitimer ce président dès le premier jour - et nous n'allons pas rester à encaisser les coups sans réagir.»

Les commentateurs semblent médusés que Trump soit passé à l'attaque sur le terrain de mensonges puérils. Si la presse est liguée contre lui, il pourrait se satisfaire de dénoncer ses analyses partisanes. Mais en cherchant à imposer une «réalité alternative», il leur dénie toute pertinence. «La manière traditionnelle» de couvrir la Maison-Blanche, quand les déclarations officielles étaient prises pour argent comptant, «est morte, Trump et son porte-parole l'ont tuée», écrit Margaret Sullivan dans le Washington Post.

Le «quatrième pouvoir» représente pour Donald Trump un maillon faible, qu'il a malmené avec succès pendant la campagne. En le ciblant en priorité, il ne se libère pas seulement d'un adversaire prévisible, déjà discrédité aux yeux de ses partisans. Il adresse surtout une mise en garde aux autres corps constitués, parlementaires ou juges qui seraient tentés de lui faire obstruction. Qu'on se le dise: dans cette nouvelle téléréalité, le président est capable de faire diversion d'une simple phrase, quand des millions de gens manifestent à travers le pays.

L'élu démocrate de Californie, Adam Schiff, affirme dans Politico que le mépris des faits pourrait «mettre des vies en danger» si la crédibilité du président est ruinée lorsque survient une crise majeure. Comme les médias libéraux, il part du principe que le public ne croit pas aux élucubrations de Trump. Le président, lui, est certain d'être pris au sérieux quoi qu'il dise.

Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 24/01/2017. Accédez à sa version PDF en cliquant ici

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Jared Kushner, l'ascension de «M. Gendre»

Par Maurin Picard
Publié le 10/01/2017 <<<<<<<<<LFG<<<<<<<<<<

PORTRAIT - Après avoir exercé un rôle décisif pendant la campagne présidentielle, le mari d'Ivanka, la fille de Donald Trump, vient d'être nommé « conseiller principal » à la Maison-Blanche.

Grand, brun, élégant et effacé en public: le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, détonne dans le monde clinquant, bravache, gominé et glamour de la dynastie Trump. Mais l'influence du mari de la blonde Ivanka dépasse de loin celle de toute la progéniture conjuguée du futur 45e président des États-Unis. Et alors qu'ont débuté, hier, mardi, les auditions de confirmation des futurs «ministres» de son gouvernement, le président élu américain Donald Trump a nommé son gendre conseiller principal (senior adviser) à la Maison-Blanche, officialisant le rôle clé joué par l'époux d'Ivanka. «Il a été un atout formidable et un conseiller de confiance pendant toute la campagne et la période de transition, et je suis fier de l'avoir dans un rôle clé de mon Administration», a officialisé Donald Trump dans un communiqué lundi soir.

«Jared a été un atout formidable et un conseiller de confiance pendant toute la campagne et la période de transition, et je suis fier de l'avoir dans un rôle clé de mon Administration»

Donald Trump

À 35 ans, l'ambitieux Jared, fils de promoteur immobilier comme son beau-père, semble bien avoir exercé un rôle décisif dans l'odyssée triomphale face à Hillary Clinton. «Si le New York Times et les chaînes câblées avaient la moindre importance, alors vous pointeriez à 1 % d'intentions favorables», murmure-t-il judicieusement à Donald Trump, pour le rassurer face aux attaques de ces médias. Natif du New Jersey, élevé dans une famille juive pieuse, passé par Harvard, Jared Kushner exsude tous les signes extérieurs de cette haute société new-yorkaise que Donald Trump a essayé toute sa vie de séduire, sans jamais vraiment y arriver. Hormis quand Ivanka a épousé Jared, en 2009. Les tourtereaux fréquentent les cercles mondains de Manhattan, résident sur Park Avenue, avant un déménagement imminent à Washington, et chérissent la discrétion comme un instrument essentiel du bonheur.

Reflet en trompe-l'œil

Voilà pour les apparences. Sur le fond, une éducation orthodoxe perturbée par la déchéance de son père, Charles Kushner, magnat de l'immobilier lui aussi, emprisonné en 2005 pour corruption, fraude et trafic d'influence pendant dix-huit mois dans un pénitencier en Alabama, a fait de lui un étonnant reflet en trompe-l'œil du vainqueur de l'élection présidentielle. Comme son beau-père, Jared a reçu un fameux coup de pouce de son géniteur: si le patriarche Trump «prêta » son premier million au jeune Donald pour se lancer dans les affaires, le chef du clan Kushner versa 2,5 millions à l'université Harvard en 1998, sous forme de donation, pour que deux de ses fils, Jared et Joshua, y soient ultérieurement acceptés, et ce malgré des notes insuffisantes. Idem à la New York University, créditée de 3 millions en 2001, où Jared glanera un MBA six ans plus tard.

Charles Kushner a longtemps apporté son écot au Parti démocrate, finançant la campagne sénatoriale de Hillary Clinton en 2000, exactement comme Donald Trump

Autre parallèle troublant, Charles Kushner a longtemps apporté son écot au Parti démocrate, finançant la campagne sénatoriale de Hillary Clinton en 2000, exactement comme Donald Trump. Ironie de l'histoire, c'est un juge du New Jersey, un nommé Chris Christie, qui fera tomber «Charlie» Kushner. Mortifié, le fils qualifié par le New York Times d'inconditionnel du Comte de Monte-Cristo «baisse alors la tête et se noie dans le travail», écrit dans le New Yorker Lizzie Widdicombe. La vengeance viendra en son temps. Il fait fructifier ses investissements immobiliers tout en étudiant et se rêve un avenir de magnat des médias avec la revue New York Observer, rachetée 10 millions de dollars en 2006, à 25 ans. Deux ans plus tard, en pleine crise économique et financière, le jeune homme discret prend la tête de l'empire familial, Kushner Companies, multipliant les acquisitions immobilières à Manhattan, dans le New Jersey, à Baltimore et scellant des joint-ventures judicieux. Après des investissements de prestige, en plein Times Square, il est cité en 2015 par Fortune dans le classement des «40 under 40», les quarante jeunes gens âgés de moins de 40 ans et prometteurs en affaires.

Le «peuple de Trump»

Le succès pourrait lui monter à la tête, mais Jared, père de trois enfants avec Ivanka, prise une qualité par-dessus toutes les autres: la loyauté. Elle le conduit à rendre visite à son père tous les week-ends au parloir, en Alabama, pour retrouver le campus de Harvard et sa Land Rover la semaine. Elle les a incités à s'investir sans compter dans le pari présidentiel lancé par le patriarche en juin 2015. Donald Trump est venu remplacer ce père modèle que Jared Kushner avait perdu de vue depuis une décennie. Et auquel il semble pouvoir renvoyer l'ascenseur pour la confiance accordée: en organisant de A à Z l'opération «Alamo», cette plate-forme digitale basée à San Antonio et chargée d'écumer les réseaux sociaux, Twitter, Reddit et Facebook en particulier, pour gonfler les rangs du «peuple de Trump». Sans ressources pharaoniques, l'entreprise a réussi au-delà de toute attente et largement surpassé le fameux «ground game» (quadrillage du terrain) dont s'enorgueillissait le camp d'en face.

Tapi dans l'ombre des caméras, avare d'interviews, Kushner ne goûte guère la vulgarité de certains meetings et repositionne son beau-père sur une ligne pro-Israël. Se rêvant «faiseur de paix», il ne manque pas de relais dans l'État hébreu, où la fondation familiale verse régulièrement une généreuse obole aux implantations de colons en territoire palestinien, selon le quotidien Haaretz. Avec Ivanka à ses côtés (qui devrait selon plusieurs médias américains démissionner de toutes ses fonctions au sein de la Trump Organization), il a bon espoir de maintenir le futur locataire de la Maison-Blanche sur les rails de la civilité, comme il a su écarter les «mauvaises influences» et souffler le choix du colistier Mike Pence, gouverneur évangélique de l'Indiana et fin connaisseur du Landerneau fédéral, en lieu et place d'un certain Chris Christie…

Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 11/01/2017. Accédez à sa version PDF en cliquant ici