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Aujourd'hui mercredi 9 novembre 2022… Il est 8h45 et je dicte ces quelques mots EN préEN-bulleS EN site Avec à présent cet EN-tête

        ....ENtre-confession...de l'ENtre....

EN ce jour ..... que de « choses » EN pleine face :

  • je me lève à cinq heures après avoir passé une très bonne nuit pour de mon site qui vient de passer
  • les peintres terminent le chantier en payant la salle de bain ENtre guillemets vertes EN blanc…

  • Ilda va arriver dans un quart d'heure après de longues absences… un mois qu'elle vient de passer au Portugal auprès de ses parents qui se battent difficilement EN leur fin de vie…

  • à 10 heures je dois me rendre EN passant tout près des essentielles pour me rendre chez le dentiste qui doit m'arracher les deux dents qui me restent en le palais du haut pour y placer le nouveau dentier dentier que je vais découvrir…

 

 

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 PREFACEs

 

 

 

..... « Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle, nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine. » Pierre Teilhard de Chardin .... vois-là la pensée qui vient de me déciller mes yeux chassieux et......

...... comprendre mon cheminement .........

 

Passer de l'opinion à la perception,

de l'imagination au fait,

de l'illusion à la réalité;

 de ce qui n'est pas à ce qui est,

voilà le cheminement. *

Confusius

 

Le pronostic est sévère : entre addictions (alcool, drogues, médicaments et psychoactifs, buzz, appareils électroniques), déchéance physique et fragilité causée par les désastres familiaux, la théorie du genre et les folies politiquement correctes, le narcissisme, la mystique des droits sans devoirs, le sort des générations montantes est inquiétant. Encore plus désastreuse est la condition des jeunes mâles. Dévirilisés, éduqués principalement par des femmes, sans modèles, amenés à blâmer leurs instincts, ils sont le maillon faible d'une chaîne décadente. Les mâles et les femelles – y compris les « non-binaires » – sont la génération « flocon de neige ». L'affaiblissement progressif des esprits et des corps, la confusion savamment entretenue jusqu'à la désidentification personnelle et intime, n'est pas la responsabilité des jeunes.

 

31.01.23

 

 

.....  l'élan de vie .....

L'homme est un être qui cherche.

 

24.05.22 

 

PROLOGUE .... de l'homocoq(ue)s.fr.....

....ICI & MAINTENANT ......

 

01.05.22

 

 

 

"nOuages-dé-nOauges"

... voilà le " principe de base" au TOUT ce qui EST humain...

au entre les trois niveaux du JE ..des NOUS ...de l' A Totalité

 

 2016

 

  prise de conscience   conscience et imaginaire les 3 cerveaux consciences du monde formatage les chocs
de la véralité conscience de sa conscience de la relationnalité le  solipsisme l'homme masse   carnet

 

2010

Si la conscience distingue l’homme de l’animal, il me semble que ce que nous devrions appeler  « l’évolution de l’homme » c’est l’évolution de la prise de conscience de la conscience de chac-un d'entre nous.

Cette évolution se fait principalement par questionnement de soi-même des autres ...  donc la "rencontre" ... le dialogue ... la Parole ...

Naître au monde est l'aventure d'une vie en inter-relation (l' individuation) ... et cette Vie-création ne co-nnaît sa plénitude qu'en sa fin.

 

2016

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2010

 

...avant de passer à table ...

>>>>un espace d'apparence >>>>>

 

 2010


... INTER-FACES ...

 

2010/2011 

 

25.01.02

 

 

Préfaces

 25.02.01

 

 

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L’Allemagne est devenue un satellite économique de la nouvelle Guerre froide américaine contre la Russie, la Chine et le reste de l’Eurasie. L’Allemagne et d’autres pays de l’OTAN ont reçu l’ordre de s’imposer des sanctions commerciales et économiques dont les conséquences s’étendront bien au-delà de la guerre par procuration menée aujourd’hui en Ukraine.

Le président américain Biden et ses porte-paroles du département d’État ont expliqué que l’Ukraine n’est que l’arène initiale d’une dynamique beaucoup plus large qui divisera le monde en deux ensembles opposés d’alliances économiques. Cette fracture mondiale promet d’être une lutte de dix ou vingt ans pour déterminer si l’économie mondiale sera une économie dollarisée unipolaire centrée sur les États-Unis ou un monde multipolaire et multi-devises centré sur le cœur (heartland) de l’Eurasie avec des économies mixtes publiques/privées.

Le président Biden a caractérisé cette scission comme étant entre les démocraties et les autocraties. La terminologie est typique du double langage orwellien. Par « démocraties », il entend les États-Unis et les oligarchies financières occidentales alliées. Leur objectif est de déplacer la planification économique des mains des gouvernements élus vers Wall Street et d’autres centres financiers sous contrôle américain. Les diplomates américains utilisent le Fonds monétaire international et la Banque mondiale pour exiger la privatisation de l’infrastructure mondiale et la dépendance vis-à-vis de la technologie, du pétrole et des exportations alimentaires des États-Unis.

Par « autocratie », Biden entend les pays qui résistent à cette prise de pouvoir par la financiarisation et la privatisation. Dans la pratique, la rhétorique américaine accuse la Chine d’être autocratique dans la régulation de son économie pour promouvoir sa propre croissance économique et son niveau de vie, surtout en gardant la finance et la banque comme des services publics pour promouvoir l’économie tangible de production et de consommation. L’enjeu fondamental est de savoir si les économies seront planifiées par les centres bancaires pour créer de la richesse financière – en privatisant les infrastructures de base, les services publics et les services sociaux tels que les soins de santé en monopoles – ou viseront à augmenter le niveau de vie et la prospérité des peuples en maintenant la banque et la création monétaire, la santé publique, l’éducation, les transports et les communications entre les mains des États.

Le pays qui subit le plus de « dommages collatéraux » dans cette fracture mondiale est l’Allemagne. Son industrie, la plus avancée d’Europe, est la plus dépendante des importations de gaz, de pétrole et de métaux (de l’aluminium au titane et au palladium) de la Russie pour sa métallurgie, ses produits chimiques, ses machines, son industrie automobile et d’autres biens de consommation. Pourtant, malgré deux gazoducs Nord Stream construits pour fournir à l’Allemagne une énergie à bas prix, l’Allemagne a reçu l’ordre de se couper du gaz russe et de se désindustrialiser. Cela signifie la fin de sa prééminence économique. La clé de la croissance du PIB en Allemagne, comme dans d’autres pays, est la consommation d’énergie par travailleur.

Ces sanctions anti-russes rendent la nouvelle Guerre froide d’aujourd’hui intrinsèquement anti-allemande. Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a déclaré que l’Allemagne devrait remplacer le gazoduc russe à bas prix par du gaz naturel liquéfié (GNL) américain à prix élevé. Pour importer ce gaz, l’Allemagne devra rapidement dépenser plus de 5 milliards de dollars pour renforcer sa capacité portuaire afin d’accueillir les méthaniers. L’effet sera de rendre l’industrie allemande non compétitive. Les faillites se répandront, l’emploi déclinera et les dirigeants allemands pro-OTAN imposeront une dépression chronique et une baisse du niveau de vie.

La plupart des théories politiques se fondent sur le présupposé que les nations agiront dans leur propre intérêt. Sinon, ce sont des pays satellites, qui ne contrôlent pas leur propre destin. L’Allemagne subordonne son industrie et son niveau de vie aux diktats de la diplomatie américaine et aux intérêts personnels du secteur pétrolier et gazier américain. Il le fait volontairement, non sous la menace militaire mais par conviction idéologique que l’économie mondiale doit être dirigée par les planificateurs américains de la nouvelle Guerre froide.

Parfois, il est plus facile de comprendre la dynamique actuelle en prenant du recul et chercher dans l’histoire des exemples du type de diplomatie politique que l’on voit aujourd’hui diviser le monde. Le parallèle le plus proche que je puisse trouver est le combat de l’Europe médiévale par la papauté romaine contre les rois allemands – les empereurs romains germaniques – au XIIIème siècle. Ce conflit a divisé l’Europe selon des lignes très semblables à celles d’aujourd’hui. Une série de papes excommunia Frédéric II et d’autres rois allemands et mobilisa ses alliés pour lutter contre l’Allemagne et son contrôle du sud de l’Italie et de la Sicile.

L’antagonisme occidental contre l’Orient a été incité par les croisades (1095-1291), tout comme la Guerre froide d’aujourd’hui est une croisade contre les économies menaçant la domination américaine sur le monde. La guerre médiévale contre l’Allemagne devait décider qui devrait contrôler l’Europe chrétienne, de la papauté ou des rois. Dans le premier cas, le pape devenait un empereur disposant de toute la puissance politique et militaire, capable de légitimer ou délégitimer les rois.

Ce qui, dans l’Europe médiévale, est analogue à la nouvelle Guerre froide américaine contre la Chine et la Russie est le Grand Schisme de 1054. Exigeant un contrôle unipolaire sur toute la chrétienté, Léon IX excommunia l’Église orthodoxe centrée à Constantinople et toute la population chrétienne dont elle dépendait. Un seul évêché, Rome, se coupa unilatéralement de tout le monde chrétien de l’époque, y compris les anciens patriarcats d’Alexandrie, d’Antioche, de Constantinople et de Jérusalem.

Cette scission a créé un problème politique pour la diplomatie romaine : comment tenir tous les royaumes d’Europe occidentale sous son contrôle et revendiquer le droit à une subvention financière de leur part. Cet objectif exigeait de subordonner les rois séculiers à l’autorité religieuse papale. En 1074, Grégoire VII, Hildebrand, annonça 27 décrets pontificaux décrivant la stratégie administrative de Rome pour verrouiller son pouvoir sur l’Europe.

Ces exigences papales sont étonnamment parallèles à la diplomatie américaine d’aujourd’hui. Dans les deux cas, les intérêts militaires et mondains sont sublimés sous la forme d’un esprit de croisade idéologique pour cimenter le sens de la solidarité que requiert tout système de domination impériale. La logique est intemporelle et universelle.

Les « Dictats pontificaux » étaient radicaux de deux manières principales. Tout d’abord, ils ont élevé l’évêque de Rome au-dessus de tous les autres évêchés, créant la papauté moderne. L’article 3 statuait que seul le pape avait le pouvoir d’investiture pour nommer, déposer ou réintégrer les évêques. L’article 12 donnait au pape le droit de déposer les empereurs, à la suite de l’article 9 décrétant que tous les princes doivent baiser les pieds du pape pour être considérés comme des dirigeants légitimes.

De même aujourd’hui, les diplomates américains revendiquent le droit de nommer qui devrait être reconnu comme chef d’État d’une nation. En 1953, les États-Unis ont renversé le dirigeant élu de l’Iran et l’ont remplacé par la dictature militaire du Shah. Ce principe donne aux diplomates américains le droit de parrainer des « révolutions de couleur » pour un changement de régime, comme leur parrainage de dictatures militaires latino-américaines créant des oligarchies clientes pour servir les intérêts commerciaux et financiers américains. Le coup d’État de 2014 en Ukraine n’est que le dernier exercice de ce droit américain de nommer et de destituer des dirigeants.

Plus récemment, des diplomates américains ont nommé Juan Guaidó à la tête de l’État du Venezuela au lieu de son président élu, et lui ont remis les réserves d’or de ce pays. Le président Biden insiste aujourd’hui sur le fait que la Russie devait destituer Poutine et mettre à sa place un dirigeant plus pro-américain. Ce « droit » de choisir les chefs d’État a été une constante dans la politique américaine au cours de sa longue histoire d’ingérence dans les affaires politiques européennes depuis la Seconde Guerre mondiale.

La deuxième caractéristique radicale des Dictats pontificaux était leur exclusion de toute idéologie et politique qui divergeait de l’autorité papale. L’article 2 stipulait que « seul le pontife romain est en droit d’être appelé universel ». Tout désaccord était, par définition, hérétique. L’article 17 stipulait qu’aucun chapitre ou livre ne pouvait être considéré comme canonique sans l’autorité papale.

Cela est comparable à l’idéologie actuellement parrainée par les États-Unis en faveur des « marchés libres » financiarisés et privatisés, c’est-à-dire contre les souverainetés nationales, contre le pouvoir des gouvernements de façonner les économies dans des intérêts autres que ceux des élites financières et commerciales centrées sur les États-Unis.

La prétention à l’universalité est aujourd’hui affublée du langage de la « démocratie ». Mais dans la nouvelle Guerre froide, « démocratie » signifie simplement « pro-américain », et spécifiquement la privatisation néolibérale en tant que nouvelle religion économique parrainée par les États-Unis. Cette éthique est qualifiée de « science », comme par exemple dans le Memorial Prize in the Economic Sciences. C’est l’euphémisme moderne pour l’économie de pacotille néolibérale de l’École de Chicago, les programmes d’austérité du FMI et le favoritisme fiscal pour les riches. Les Dictats pontificaux ont défini une stratégie pour verrouiller le contrôle unipolaire sur les domaines laïques. Ils ont affirmé la préséance papale sur les rois du monde, surtout sur les empereurs romains germaniques. L’article 26 donnait aux papes le pouvoir d’excommunier quiconque n’était « pas en paix avec l’Église romaine ». Ce principe impliquait l’article final 27, permettant au pape « d’absoudre les sujets de leur fidélité aux hommes méchants ». Cela encourageait la version médiévale des « révolutions de couleur » visant à provoquer un changement de régime. Ce qui unissait les pays dans cette soumission à Rome était un antagonisme envers les sociétés non soumises au contrôle papal centralisé – les infidèles musulmans qui tenaient Jérusalem, ainsi que les cathares français et toute autre personne considérée comme hérétique. L’hostilité était surtout dirigée contre les régions assez fortes pour résister aux exigences papales de tribut financier.

La contrepartie actuelle d’un tel pouvoir idéologique pour excommunier les hérétiques qui résistent aux demandes d’obéissance et d’hommage serait l’Organisation mondiale du commerce, la Banque mondiale et le FMI dictant les pratiques économiques et fixant des « conditionnalités » à suivre par tous les gouvernements membres, sous peine de sanctions américaines – la version moderne d’excommunication des pays n’acceptant pas la suzeraineté américaine. L’article 19 des Dictats pontificaux statuait que le pape ne pouvait être jugé par personne – tout comme aujourd’hui, les États-Unis refusent de soumettre leurs actions aux décisions de la Cour internationale. De même, les diktats américains via l’OTAN et d’autres armes (telles que le FMI et la Banque mondiale) devraient être suivis par les satellites américains sans aucune question. Comme l’a dit Margaret Thatcher à propos de sa privatisation néolibérale qui a détruit le secteur public britannique, There Is No Alternative (TINA).

J’essaie ici de souligner l’analogie avec les sanctions américaines d’aujourd’hui contre tous les pays qui ne s’alignent pas sur leurs exigences diplomatiques. Les sanctions commerciales sont une forme d’excommunication. Elles renversent le principe du traité de Westphalie de 1648 qui rendait chaque pays et ses dirigeants indépendants de toute ingérence étrangère. Le président Biden justifie l’ingérence américaine par l’antithèse entre « démocratie » et « autocratie ». Par démocratie, il entend une oligarchie clientéliste sous contrôle américain, créant de la richesse financière en réduisant le niveau de vie des travailleurs, par opposition aux économies mixtes public/privé visant à promouvoir le niveau de vie et la solidarité sociale.

Comme je l’ai mentionné, en excommuniant l’Église orthodoxe centrée à Constantinople et sa population chrétienne, le Grand Schisme a créé la ligne de démarcation religieuse fatidique qui a séparé l’Occident de l’Orient au cours du dernier millénaire. Cette scission est si importante que Vladimir Poutine l’a citée dans son discours du 30 septembre 2022 décrivant la rupture nécessaire avec les économies occidentales centrées sur les États-Unis et l’OTAN.

Les XIIème et XIIème siècles ont vu les conquérants normands d’Angleterre, de France et d’autres pays, ainsi que les rois allemands, protester à plusieurs reprises, être excommuniés à chaque fois, et finalement succomber aux exigences papales. Il a fallu attendre le XVIème siècle pour que Martin Luther, Zwingli et Henri VIII créent enfin une alternative protestante à Rome, rendant le christianisme occidental multipolaire.

Pourquoi a-t-il fallu si longtemps ? La réponse est que les croisades ont fourni un puissant champ gravitationnel idéologique organisateur. Là se trouve le coeur de l’analogie entre le projet pontifical de la Réforme grégorienne et la Guerre froide d’aujourd’hui entre l’Est et l’Ouest. Les croisades ont justifié moralement et mobilisé la haine contre « l’autre ». C’était l’analogie médiévale avec les doctrines néolibérales actuelles du « marché libre » de l’oligarchie financière américaine et son hostilité envers la Chine, la Russie et les autres nations qui ne suivent pas cette idéologie. Dans la nouvelle guerre froide d’aujourd’hui, l’idéologie néolibérale de l’Occident mobilise la peur et la haine de « l’autre », diabolisant les nations qui suivent une voie indépendante en tant que « régimes autocratiques ». Le racisme pur et simple est encouragé envers des peuples entiers, comme en témoigne la russophobie et la Cancel Culture qui déferle sur l’Occident.

Tout comme la transition multipolaire du christianisme occidental nécessitait l’alternative protestante du XVIème siècle, la rupture du cœur eurasien d’avec l’Occident de l’OTAN, centré sur les banques, doit être consolidée par une idéologie alternative concernant la manière d’organiser les économies mixtes publiques/privées et leur infrastructure financière.

Les paroisses médiévales de l’Occident ont été vidées de leurs aumônes et de leurs dotations pour alimenter les deniers de saint Pierre et d’autres subventions à la papauté pour les guerres qu’elle menait contre les dirigeants qui résistaient aux demandes papales. L’Angleterre a joué le rôle principal de vache à lait que l’Allemagne joue aujourd’hui. D’énormes impôts anglais prélevés ostensiblement pour financer les croisades ont été détournés pour combattre Frederick II, Conrad et Manfred en Sicile. Ce détournement a été orchestré par des banquiers pontificaux du nord de l’Italie (Lombards et Cahorsins), et s’est transformé en dettes royales traversant toute l’économie. Les barons d’Angleterre ont mené une guerre civile contre Henri II dans les années 1260, mettant fin à sa complicité et au sacrifice de l’économie nationale aux exigences papales.

Ce qui a mis fin au pouvoir de la papauté sur les autres pays, c’est la fin de sa guerre contre l’Orient. Lorsque les croisés ont perdu Acre en 1291, la papauté a perdu son contrôle sur la chrétienté orientale. [Mais la guerre de Rome contre Constantinople, mortellement blessée par la Quatrième croisade, se poursuivra jusqu’à sa prise sous les Ottomans, NdT]. Le premier coup porté à l’hégémonie papale l’a été par le roi de France Philippe IV (« le Bel »), qui en 1307 s’empare de la richesse du grand ordre bancaire militaire des Templiers à Paris. D’autres dirigeants ont également nationalisé chez eux la puissance financière des Templiers et les systèmes monétaires ont été retirés des mains de l’Église. Sans ennemi commun défini et mobilisé par Rome, la papauté a perdu son pouvoir idéologique unipolaire sur l’Europe occidentale.

L’équivalent moderne du rejet des Templiers et de la finance papale serait que les pays se retirent de la nouvelle guerre froide américaine. Ils rejetteraient l’étalon dollar et le système bancaire et financier américain. Cela commence à se produire : de plus en plus de pays voient la Russie et la Chine non pas comme des adversaires mais comme présentant de grandes opportunités d’avantages économiques mutuels.

Le sabotage de la promesse de gain mutuel entre l’Allemagne et la Russie

La dissolution de l’Union soviétique en 1991 promettait la fin de la guerre froide. Le Pacte de Varsovie a été dissous, l’Allemagne a été réunifiée et les diplomates américains ont promis la fin de l’OTAN, car la menace militaire soviétique n’existait plus. Les dirigeants russes se sont laissés aller à l’espoir que, comme l’a exprimé le président Poutine, une nouvelle économie paneuropéenne serait créée de Lisbonne à Vladivostok. L’Allemagne, en particulier, devait prendre l’initiative d’investir en Russie et de restructurer son industrie selon des lignes plus efficaces. La Russie paierait ce transfert de technologie en fournissant du gaz et du pétrole, ainsi que du nickel, de l’aluminium, du titane et du palladium.

Il n’y avait aucune anticipation que l’OTAN serait élargie pour entamer une nouvelle guerre froide, encore moins qu’elle soutiendrait l’Ukraine, reconnue comme la kleptocratie la plus corrompue d’Europe, pour qu’elle soit dirigée par des partis extrémistes s’identifiant par des insignes nazis allemands.

Comment expliquer que le potentiel apparemment logique de gain mutuel entre l’Europe occidentale et les anciennes économies soviétiques s’est transformé en un parrainage des kleptocraties oligarchiques. La destruction du pipeline Nord Stream résume la dynamique. Pendant près d’une décennie, les États-Unis n’ont cessé d’exiger de l’Allemagne qu’elle renonce à sa dépendance à l’égard de l’énergie russe. Ces demandes ont été combattues par Gerhardt Schroeder, Angela Merkel et les chefs d’entreprise allemands. Ils soulignaient la logique économique évidente du commerce de produits manufacturés allemands contre des matières premières russes.

Le problème des États-Unis était de savoir comment empêcher l’Allemagne d’approuver le gazoduc Nord Stream 2. Victoria Nuland, le président Biden et d’autres diplomates américains ont démontré que le moyen d’y parvenir était d’inciter à la haine de la Russie. La nouvelle Guerre froide a été conçue comme une nouvelle croisade. C’est ainsi que George W. Bush avait décrit l’attaque américaine contre l’Irak pour s’emparer de ses puits de pétrole. Le coup d’État de 2014 parrainé par les États-Unis a créé un régime ukrainien fantoche qui a passé huit ans à bombarder les provinces orientales russophones. L’OTAN a ainsi incité une réponse militaire russe. L’incitation a réussi et la réponse russe souhaitée a été dûment qualifiée d’atrocité non provoquée. Sa protection des civils a été décrite dans les médias parrainés par l’OTAN comme étant si offensante qu’elle méritait les sanctions commerciales et d’investissement qui ont été imposées depuis février. C’est ce que signifie une croisade.

Le résultat est que le monde se divise en deux camps : l’OTAN centrée sur les États-Unis, et la coalition eurasienne émergente. L’un des sous-produits de cette dynamique a été de laisser l’Allemagne incapable de poursuivre la politique économique de relations commerciales et d’investissement mutuellement avantageuses avec la Russie (et peut-être aussi la Chine). Le chancelier allemand Olaf Sholz se rend cette semaine en Chine pour lui demander de démanteler son secteur public et de cesser de subventionner son économie, faute de quoi l’Allemagne et l’Europe imposeront des sanctions sur le commerce avec la Chine. Il est impossible que la Chine puisse répondre à cette demande ridicule, pas plus que les États-Unis ou toute autre économie industrielle ne cesseraient de subventionner leurs propres puces informatiques et d’autres secteurs clés. [1] Le Conseil allemand des relations étrangères est une branche néolibérale « libertaire » de l’OTAN exigeant la désindustrialisation de l’Allemagne et sa dépendance vis-à-vis des États-Unis pour son commerce, à l’exclusion de la Chine, de la Russie et de leurs alliés. Cela promet d’être le dernier clou dans le cercueil économique de l’Allemagne.

Un autre sous-produit de la nouvelle Guerre froide américaine a été de mettre fin à tout plan international visant à endiguer le réchauffement climatique. Une clé de voûte de la diplomatie économique américaine est que ses compagnies pétrolières et celles de ses alliés de l’OTAN contrôlent l’approvisionnement mondial en pétrole et en gaz, c’est-à-dire s’opposent aux tentatives de réduction de la dépendance aux carburants à base de carbone. La guerre de l’OTAN en Irak, en Libye, en Syrie, en Afghanistan et en Ukraine visait à ce que les États-Unis (et leurs alliés français, britanniques et néerlandais) gardent le contrôle du pétrole. Ce n’est pas aussi abstrait que « Démocraties contre autocraties ». Il s’agit de la capacité des États-Unis à nuire à d’autres pays en perturbant leur accès à l’énergie et à d’autres besoins fondamentaux.

Sans le récit « bien contre mal » de la nouvelle guerre froide, les sanctions américaines perdront leur raison d’être dans cette attaque américaine contre la protection de l’environnement et contre le commerce mutuel entre l’Europe occidentale et la Russie et la Chine. Tel est le contexte de la lutte d’aujourd’hui en Ukraine, qui ne doit être que la première étape de la lutte anticipée de 20 ans par les États-Unis pour empêcher le monde de devenir multipolaire. Ce processus enfermera l’Allemagne et l’Europe dans la dépendance vis-à-vis des approvisionnements américains en gaz naturel liquéfié (GNL).

L’astuce consiste à essayer de convaincre l’Allemagne qu’elle dépend des États-Unis pour sa sécurité militaire. Ce dont l’Allemagne a vraiment besoin d’être protégée, c’est de la guerre des États-Unis contre la Chine et la Russie qui marginalise et « ukrainise » l’Europe.

Les gouvernements occidentaux n’ont pas appelé à une fin négociée de cette guerre, car aucune guerre n’a été déclarée en Ukraine. Les États-Unis ne déclarent la guerre nulle part, car cela nécessiterait une déclaration du Congrès en vertu de la Constitution américaine. Alors les armées américaines et de l’OTAN bombardent, organisent des révolutions colorées, interfèrent avec les politiques intérieures (rendant obsolètes les accords de Westphalie de 1648) et imposent les sanctions qui déchirent l’Allemagne et ses voisins européens.

Comment des négociations pourraient-elles « mettre fin » à une guerre qui n’a pas de déclaration de guerre et qui est une stratégie à long terme de domination mondiale unipolaire totale ?

La réponse est qu’aucune fin ne peut venir jusqu’à ce qu’une alternative à l’ensemble actuel d’institutions internationales centrées sur les États-Unis soit mise en place. Cela nécessite la création de nouvelles institutions reflétant une alternative à la vision néolibérale centrée sur les banques selon laquelle les économies devraient être privatisées avec une planification centrale par les centres financiers. Rosa Luxemburg a caractérisé le choix comme étant entre le socialisme et la barbarie. J’ai esquissé la dynamique politique d’une alternative dans mon livre récent, The Destiny of Civilization.

Michael Hudson

Notes

[1] Voir Guntram Wolff, “Sholz should send an explicit message on his visit to Beijing,”, Financial Times , 31 octobre 2022. Wolff est le directeur du Conseil allemand des relations étrangères.

 

 

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...le 08.11.22 ...

 

µµµµµ%%%%%..... vérité ..... (Articles Publique)     https://homocoques.fr/index.php/component/search/?searchword=verit%C3%A9&searchphrase=all&Itemid=101     . . .  Créé le 7 novembre 20223. µµµµµ%%%%%.... vérité ..... (Articles accès Registered)       1. l'homocoques N°1 ...LE Chemin, l'A Vérité et l'A Vie .... .... ... (Articles Publique) Créé le 8 avril 20222. ..... Jésus est le Chemin, la Vérité, la Vie ..... (Articles Publique)     ...Créé le 7 novembre 20224.

l'homocoques N°1 ...LE Chemin, l'A Vérité et l'A Vie .... .... ... (Articles Publique) Créé le 8 avril 20225. ..... Jésus est le Chemin, la Vérité, la Vie ..... (Articles Publique)     ....les discours d'A-Dieux ....         ...Créé le 10 avril 20206.

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Témoignons sans peur de la vérité sur la famille et la transmission de la vie selon le plan de Dieu (Articles Publique) ... de l’amour ; je suis le domaine de la vie; je suis ». “Que dis-tu de toi-même ?” « je suis Gaudium et Spes = joie et espérance». Témoignons sans peur de la vérité sur la famille et la transmission ...Créé le 16 septembre 201914. >>>>> 20.05.22**.....d'Amour .. Providence .. Dieu ... Logos ... Vérité ... Agar ...à .......FATU (Articles Publique) ... l’on se sait accepté par Dieu, rassuré par lui et entendu que nous pouvons en vérité réfléchir à la question essentielle qu’il nous pose : « où en es-tu ? ». Oui, Dieu nous casse les pieds avec ses questions, ...Créé le 3 juin 201915. µµµµµ ... scandaleuse vérité ..... (Articles Publique) ... avec l’Évangile de l’aveugle-né, mettent aussi en évidence cette dimension essentielle de la vérité. Devant Pilate, face aux accusations portées contre lui, Jésus n’a qu’une défense : « Je ne suis né ...Créé le 20 mai 201916. ...de C'EST MOI LA VERITE par Michel Henry .... à .... " C'est NOUS couple f&h ...qui sommes l' Â voie de la Vérité de l'Â Vie .....EN l' Â Vie ....par le sacrement de l'Â comm-UNion.... ... (Articles Publique) >>>>>>>>>>>>>>>>>     p321         hcqs... l'ENtre-communion des fils-fille  ....OU  ... pour le saint(e) l'ENtre-Communion avec DDieu directement via SA vie ...                                   ...Créé le 16 mars 201917. ùùùùù .............. Re-trouver l'Â Vérité du mariage ... Par le Cardinal Caffara ... (Articles Publique) ... en ce qui concerne le mariage naturel. 2/ La question anthropologique comporte une seconde dimension. Elle consiste en l’incapacité à percevoir la vérité — et par conséquent le caractère précieux — de ...Créé le 2 février 201918. Le meilleur remède contre le complotisme, c’est la vérité, même quand elle dérange (Articles Publique) >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> Par Marcelo Wesfreid et Mathilde Siraud Mis à jour le 13/12/2018 à 12h08 | Publié le 12/12/2018 à 20h20 Après la fusillade de Strasbourg, le ministre de l'Intérieur ...Créé le 13 décembre 201819. Le meilleur remède contre le complotisme, c’est la vérité, même quand elle dérange (Articles Publique) ... dignité pour la dénoncer ? La vérité est que si cette accusation doit susciter une réaction, c’est la réflexion. D’abord, comment en est-on arrivé là ? Comment la relation de confiance entre les gouvernants ...Créé le 13 décembre 201820. µµµµµ Voie-Vérité-Vie µµµµµ (Articles Publique) >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>         CORRELATs ..... CHRISTIANISME.. UNE PHILOSOPHIE DE LA CHAIR par Michel Henry, philosophe      Créé le 13 décembre 201821. ..... VOIE VERITE VIE .... (Articles Publique) Créé le 12 décembre 201822. ****** ...... Ô .... ESPRIT DE VERITE ... (Articles Publique) >>>>>>   ...EN OPPOSITION ...   ..IN-carnation ...     *** Philippe de Villiers ressuscite Clovis 2018-12-08  «Une attirance pour la violence censée être purificatrice». ...Créé le 8 décembre 201823. EAQ .. ** . Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. ... du logos ...du réeléel (Articles Publique) ... dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la ...Créé le 26 novembre 201824. ... Privé de ce besoin de vérité, l'Occident s'effondrera.» (Articles accès Registered) ... la baisse du niveau scolaire au nom de la lutte contre les inégalités ; la domination du relativisme au détriment de la recherche de la vérité ; ou encore les sciences humaines qui singent les sciences ...Créé le 21 novembre 201825. Auguste COCHIN ... de la fabrication de cette « vérité socialisée » ... (Articles accès Registered) ... la volonté générale. De la fabrication de cette « vérité socialisée » émerge un modèle de démocratie pure ou directe (non représentative) : la volonté de la collectivité fait loi à tout instant. Or il ...Créé le 17 octobre 201826. ...Vérité et Véracité .... Essai de généalogie Bernard Williams (Articles Publique)     >>>>>>>>>>>>>>>>>>> Sciences exactes et sciences humaines sont, de nos jours, traversées par des conflits de vérité. Les uns, affichant leur attachement à la véracité, veulent crever les apparences ...Créé le 30 septembre 201827. µµµµµ*** .."Choisir ..c'est renoncer " pour NOS-PROCHEs " ..... c'est renoncer à NOS addictions EGOtiques .... c'est vouloir s'Ouvrir à la voie de la Grande Santé de la vie ...vie-à... L'ENtre-DEUX ... (Articles Publique) ... en Europe ...en ce monde .. ... Ici et Maintenant ...     ....EN la dynamique venir-de-venir de l'Â Voie de la Vérité de l' Â Vie...     >>> >>>? "LA RENONCIATION À LA VÉRITÉ EST MORTELLE ...Créé le 20 septembre 201828. .. l' en-RACINEMENT ...Prélude à une déclaration des devoirs envers l’être humain ... à ...la quête de l'esprit de vérité ...à ...en.fr .. (Articles accès Registered)   La quête de l'esprit de vérité est aujourd'hui presque absent et de la religion et de la science et de toute la pensée. Les maux atroces au milieu desquels nous nous débattons, sans parvenir même à en ...Créé le 22 décembre 201729. VERITE EVENEMENT 2 (Articles accès Registered) ARTICLES CORRELATS 2)... Endormi au volant et arrêté en mai dernier, Tiger Woods avait cinq médicaments dans le sang. L'ancien numéro 1 mondial de golf, retrouvé endormi au volant de sa voiture garée ...Créé le 18 septembre 201730. *** ... du PAIN QUOTIDIEN .. fonction d' appréhension de LA VERITE : ... de L'A VIE .. de la voie de la vérité de l' Â vie ... (Articles Publique) ... question de la vérité ....L’intérêt de cette approche pragmatiste n’est certes pas négligeable. La conception de Habermas a en tout cas l’insigne mérite d’inscrire, dans une perspective unique et globalement ...Créé le 2 septembre 201731. µµµµµ%%%%% ....vérité EVENEMENT ...sujet ou ENtre-deux ...grand corps malade ou grande santé ... ?.... (Articles Publique) ...  1) .... Badiou ou le miacle de l'événement ...... la vérité n’est pas une affaire de théorie mais « une question pratique », quelque chose qui arrive. En cela, « chaque vérité est à la fois singulière ...Créé le 17 avril 201732. EN PASSANT par LA POST-VERITE .... (Articles Publique) Par Stéphane Ratti Publié le 12/02/2017 à 22h03  >>>>>>>>>>>>le Fig>>>>>>>>>>>>>>>>>>> TRIBUNE - Pour les philosophes néoplatoniciens, la vérité ne peut être confondue avec la croyance, l'opinion ou ...Créé le 13 février 201733. ........de l'amour comm-UNion ...l'amour de DIEU : ... vérité pour le XXIe siècle ... LE COUPLE ..l'ENtre-DEUX f-h ...fous.... EN ... l'attente de l'ENtre-divin ... (Articles Publique)      MONOcoq  homocoques     .... ces couples d'ENtre-fous     "Folle dont je suis affolé, Je te hais autant que je t’aime. " Charles Baudelaire >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> ...Créé le 21 août 201634. µµµµµ%%%%%..... ENtre SAUVgardons ....l'ÂME du "COEUR du MONDE" .....EN....NOUS .... (Articles Publique) ... profondément malade". Je ne sais plus qui a dit cette grande vérité, mais quelle vision large et profonde il ou elle avait. Il nous faut prendre conscience que la société est un organisme au même titre ...Créé le 5 novembre 202235. µµµµµ%%%%%%%..... l'eS eSSentielleS ... (Articles Publique) ... "temps de crise"     Dieu-Père dans le Christ dans l'histoire       ... le Président qui voulu dire la vérité ... John F. Kennedy         ...Créé le 4 novembre 202236. µµµµµ%%%%..... La grande guerre sainte du sujet radical (Articles accès Registered) ... de ces caractéristiques que l'Anthropologie, dans la multiplicité de ses branches, se révèle être un terrain neutre de compréhension et une base objective sûre de connaissance de la Vérité de l'être humain ...Créé le 3 novembre 202237. µµµµµ%%%%%...... La grande guerre sainte du sujet radical (Articles accès Registered) ... de ces caractéristiques que l'Anthropologie, dans la multiplicité de ses branches, se révèle être un terrain neutre de compréhension et une base objective sûre de connaissance de la Vérité de l'être humain ...Créé le 3 novembre 202238. µµµµµ%%%%%..... Le nouveau choc de civilisation (Articles Publique) ...  Autodafés : le « choc des civilisations » était annoncé, par Michel Onfray La revanche de Samuel Huntington Orient-Occident : sommes-nous décadents ? Lula-Bolsonaro : moment de vérité pour ...Créé le 1 novembre 202239. µµµµµ%%%%..... 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Kondrat fait dire que la plus petite souffrance du purgatoire surpasse la plus grande souffrance terrestre. Bigre. ...Créé le 29 octobre 202246. µµµµµ%%%%..... « potentiellement le plus grand bouleversement géopolitique auquel j’ai assisté depuis la chute de l’URSS... » (Articles Publique) ... est en vérité une nouvelle dimension. Cette année 2020 est absolument fascinante car il se produit en effet une rupture de la perception, consécutive à une rupture décisive de la compression du Temps et ...Créé le 24 octobre 202247. µµµµµ%%%%..... On dit parfois qu’on se fâche pour un «rien», mais le rien révèle toujours quelque chose de profond à toutes les échelles, individuelle et collective. (Articles Publique) ... de nos failles réciproques? Oui, à condition d’admettre que ce travail ne cesse jamais et qu’en ce domaine les vérités s’évaporent aussitôt mises au jour. Par conséquent, au lieu de se décrire et de ...Créé le 22 octobre 202248. µµµµµ%%%%%..... nous sommes des systèmes tous intriqués les uns dans les autres....comment se disputer correctement ? (Articles accès Registered) ... d’apprendre à désamorcer les bombes par une meilleure connaissance de nos failles réciproques? Oui, à condition d’admettre que ce travail ne cesse jamais et qu’en ce domaine les vérités s’évaporent aussitôt ...Créé le 22 octobre 2022

 

ENtrons  cheminement

 

la pensée complexe*

 

« Quand je parle de complexité, je me réfère au sens latin élémentaire du mot "complexus", "ce qui est tissé ensemble". Les constituants sont différents, mais il faut voir comme dans une tapisserie la figure d’ensemble. Le vrai problème (de réforme de pensée) c'est que nous avons trop bien appris à séparer. Il vaut mieux apprendre à relier. Relier, c’est-à-dire pas seulement établir bout à bout une connexion, mais établir une connexion qui se fasse en boucle. Du reste, dans le mot relier, il y a le "re", c’est le retour de la boucle sur elle-même. Or la boucle est autoproductive. À l’origine de la vie, il s’est créé une sorte de boucle, une sorte de machinerie naturelle qui revient sur elle-même et qui produit des éléments toujours plus divers qui vont créer un être complexe qui sera vivant. Le monde lui-même s’est autoproduit de façon très mystérieuse. La connaissance doit avoir aujourd’hui des instruments, des concepts fondamentaux qui permettront NOUS ENtre-relier »

 

 

* nos -risques ...et ... -périls*

... soyons curieux ...

 ... et nous éveillerons nos

 

.... - SENS*-ibilitéS* ....

 «Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine»

 

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..... eurÔpe ..... 

 

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https://blogs.mediapart.fr/geographies-en-mouvement/blog/071122/la-boxe-pour-apprivoiser-le-monde

 

Sport perçu comme dangereux dans l'Antiquité, la boxe révèle une pratique de l'espace très originale sur les 37,20 m2 du ring. En quoi le pugilat nous renseigne-t-il sur le corps humain et le corps social des boxeurs (et boxeuses)? Petite exploration dans un monde où l'art de la frappe permet de goûter la saveur et la douleur de l'action entre les cordes. (Gilles Fumey)

 

Dans la fabrique de l’humain, Michel Lussault a bien analysé le traitement que nous devons faire de la distance face aux autres, face aux objets et, finalement, face au Monde. Le sport, comme le théâtre, sont de bonnes manières d’apprendre à connaître cette distance. Et dans les sports dont les Anglais ont été les rénovateurs à la fin du XIXe siècle, la boxe fait étrange figure. Parce qu’elle est vue comme un sport violent, essentiellement masculin, pratiquée surtout par les classes populaires. Elle se passe dans un tout petit espace appelé d’un mot d’origine allemande, le ring (cercle), que les francophones appellent « enceinte », qui est de forme… carrée, de 6,10 mètres de côté. Quel est l’usage de ces 37,20 m? Quelles fonctions remplissent-ils ? Loïc Wacquant, sociologue à Berkeley, université de Californie (Etats-Unis)  et Jean-Manuel Roubineau, historien à Rennes 2 offrent des travaux de grande ampleur sur la boxe qui intéressent les géographes sur l’usage de cette surface contrainte.

Quelles sont les fonctions de la boxe ? Loïc Wacquant va droit au but : « C’est pénétrer dans un monde à part qui permet d’échapper à sa condition sociale ».Quel est ce monde ?

https://static.mediapart.fr/etmagine/article_google_discover/files/2022/11/07/roubineau.jpg 1200w" sizes="(min-width: 1300px) 684px, (min-width: 1024px) 50vw, (min-width: 768px) 70vw, 100vw" alt="" data-original="https://static.mediapart.fr/etmagine/article_zoomed/files/2022/11/07/roubineau.jpg" loading="lazy" width="400" height="581">

Le ring, lieu du combat

Ce monde à part, il se découvre, notamment, sur le ring. Est-ce là l’origine première du ring : un lieu pour échapper à sa condition ? Et avant le ring ? Chez les Grecs à Olympie, le combat appelé « pugilat » se pratiquait dans un cercle dessiné sur le sable lors des petites compétitions locales qui rassemblaient les habitués du gymnase. Car le carré de la palestre était, sans doute, le cadre normal, pour Jean-Manuel Roubineau, des combats qui ont lieu à même la terre battue pendant des compétitions se déroulant dans un stade : « De ce fait, les sports de combat sont placés dans le programme olympique après les épreuves de course. » Dans le monde romain des stades, amphithéâtres et cirques, les combats de boxe et les exhibitions pugilistiques mêlent sport et divertissement. Roubineau cite l’empereur Domitien qui reconstitue la géranomachie, « affrontement mythologique fameux entre les Pygmées et les grues », recrutant des nains pugilistes.[1] Notons qu’il s’agit de spectacles destinés à faire rire. Pour les nains, le rôle de bouffon est apprécié pendant les banquets (Le Banquet, Xénophon) où ils singent aussi les hommes publics. Mais revenons aux compétitions « à la grecque ».  Pour limiter le déplacement des pugilistes et les compétitions traînant en longueur, une klimax (échelle, en grec, qui a la forme d’une ridelle) aurait pris[2] la forme de notre ring actuel, fermé sur quatre côtés par ces barrières portables destinées à réduire l’aire de combat. On pense que ces barrières sont mobiles, peuvent être déplacées au cours du combat, pour contraindre les adversaires à se battre et non esquiver les coups.

Lorsque la boxe revient en grâce avec les autorités locales à partir du XVIIIe siècle, elle est vue comme un outil de règlement des conflits. Autour du ring, une corde sépare le public des combattants, une corde qui finit par être fixée sur quatre piquets au XIXe siècle qui est l’époque fixant les règles du lieu des sports de combats (savate, lutte, muay-thaï…). On dédie deux « coins neutres » pour l’arbitre et deux coins pour les combattants. En général, on est à 1,2 mètre du sol.  Des variations peuvent être observées pour la boxe à mains nues aux Etats-Unis où un «cercle carré» plus petit est dessiné au sol.

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Les salles de boxe, espaces ordonnés

Aujourd’hui, la boxe se joue en salles mais aussi elle se diffuse à la télévision et sur internet, ce qui agrandit considérablement le nombre des spectateurs ! Pour Loïc Wacquant, la salle de gym pour se préparer au match est un « espace ordonné, régulé et régulier, prévisible et protecteur où l’on se soumet sans rechigner à l’autorité du coach et aux normes incarnées du groupe. La violence du ring est finement calibrée, consentie, routinisée, tout l’inverse de la violence de rue. » C’est pourquoi il faut voir « les salles comme des boucliers protecteurs contre les dangers et les tentations de la rue, que ce soit le sexe, l’alcool, le trafic de drogue et la criminalité violente qui lui est associée. »

Il faut donc voir la salle de sport (et de boxe) comme un « espace d’oubli : une fois franchie sa porte, personne ne vous demande qui vous êtes à l’extérieur et les statuts qui vous définissent dans la société – classe, ethnicité, éducation, famille – sont dépourvus de valeur.  On y échappe pendant quelques heures au mépris racial et au dédain de classe qui empoisonnent la vie au bas de l’échelle sociale ».

Les femmes sont acceptées de mieux en mieux dans la sphère pugiliste. Cela n’a pas été sans mal, car si elles sont vues plus agressives que les hommes, elles mettaient en danger les structures symboliques du pugilisme qui l’arriment à la masculinité plébéienne. Des structures flexibles pour Loïc Wacquant si les boxeuses acceptent les valeurs masculines traditionnelles : agressivité, dureté au mal, dédain du risque, déni des émotions. On attend un jour un affrontement homme-femme dans ce carré de lumière qu’est le ring, alors que, pour l'instant, les séances d’entrainement se font sur ce mode « privé ». Loïc Wacquant conclut : « Tant qu’il ne se produit pas sur la scène publique du gala, l’ordre [masculiniste] est sauf ».

Se forger un moi glorieux

Rappelons que pour le sociologue, la boxe n’est pas un tabassage. Mais un jeu qui consiste à « toucher sans se faire toucher », exigeant habileté technique, intelligence tactique et contrôle émotionnel. Le tout nécessitant un apprentissage collectif. « Les boxeurs aiment à comparer le match à un jeu d’échecs qui se joue à poings fermés mais aussi à une danse et à une ‘guerre’ dans laquelle le corps est à la fois arme, bouclier et cible […]. Le combat est un tremplin pour forger un soi glorieux, au vu et au su de tous. »

« Le pugilisme est une confrérie charnelle quasi-universelle : les boxeurs de tous les pays du monde, amateurs et professionnels, jeunes et vieux, hommes et femmes, se comprennent immédiatement. Ils savent que leur art les propulse dans un monde à part, grisant et risqué, grisant parce que risqué, qui les sépare du commun et les élève au-dessus du monde profane. Ce qui est la définition même du sacré selon Durkheim, père de la sociologie ». Nul doute que #Metoo va bousculer tout ça...

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[1] Un lien lexical unit la boxe au peuple des Pygmées (Pugmaioi en grec, Pygmaei en latin) d’où les Pygmées tirent leur nom signifiant « grand comme le poing », pugmè désignant le poing mais aussi la boxe. Roubineau : « Le fait que des nains pugilistes aient été recrutés pour incarner des Pygmées devait revêtir une saveur particulière pour ceux des spectateurs en mesure de saisir cette subtilité. »

[2] Voir Roubineau, pp. 213-217.

 

CORRELATS

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https://www.liberation.fr/societe/religions/shoah-comment-des-croyants-ont-sauve-lhonneur-des-eglises-pendant-la-seconde-guerre-mondiale-20221107_GQYY7TAYVBG7XHOKILD7EVF6EA/

 

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Une exposition au Mémorial de la Shoah, à Paris, retrace une histoire nourrie de polémiques mais moins monolithique qu’on ne le pense. Et sort enfin de l’anonymat des figures méconnues de la résistance chrétienne, notamment des religieuses, comme la nonne orthodoxe mère Marie. Le Saint-Siège, lui, est resté silencieux pendant toute la guerre.

par Bernadette Sauvaget

publié le 7 novembre 2022 à 18h41
 

«Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos frères.» Le 23 août 1942, le cardinal Jules-Géraud Saliège, l’archevêque de Toulouse, fait lire dans les paroisses de son diocèse une lettre de protestation contre les mesures antijuives de Vichy. La fin de cet été 1942 sera un tournant. Quatre autres prélats catholiques, les évêques et archevêques de Montauban, Lyon, Marseille et Albi, protestent à leur tour. La brutalité des rafles de l’été a provoqué ce basculement. L’épiscopat, lui, officiellement, se tait. Tout comme il l’a fait à la suite de l’adoption par Vichy des deux lois portant sur le statut des Juifs, en octobre 1940 et en juin 1941.

«Les prises de position de ces cinq archevêques et évêques ont fait dérailler la solution finale en France», explique l’historien Tal Bruttmann. Par leur poids sur l’opinion publique, par les difficultés qu’elles créent au régime de Pétain. En fait, 76 000 Juifs seront déportés de France parmi lesquels plus de 11 000 enfants (2 566 survivants seront comptabilisés à la libération des camps) ; les trois quarts de la population juive de France ont échappé à la déportation.

 

Une entreprise difficile

Quelle a été l’attitude des Eglises chrétiennes face à la Shoah ? Cette histoire, nourrie de polémiques mais moins monolithique qu’on ne le pense, est l’objet d’une exposition, «A la grâce de Dieu», au Mémorial de la Shoah, à Paris.

En fait, le premier responsable religieux à réagir, en France, a été le pasteur Marc Boegner. Le 26 mars 1941, le président de la Fédération protestante de France écrit une lettre de soutien, largement diffusée (mais contre son gré), au grand rabbin de France, Isaïe Schwartz. Généralement, les protestants vont d’ailleurs être les premiers à porter secours et s’engager, notamment dans les camps d’internement dans la zone sud où s’investit la Cimade, association œcuménique d’aide aux réfugiés créée en 1939.

Une telle exposition, soutenue par un catalogue d’une rare qualité, puisant dans les derniers apports de l’historiographie, est évidemment une entreprise difficile. Pédagogique, le propos n’est ni réducteur ni ennuyeux. Caroline François, spécialiste des archives diplomatiques, l’une des commissaires, a tenu à montrer des documents originaux (250 au total), souvent des trouvailles, comme ce brouillon annoté de la main de Pétain du statut des Juifs du 2 juin 1941, une délégation de droits parentaux écrite à la main et signée par des parents juifs qui confiaient leurs enfants au réseau du cardinal Saliège, une lettre de soutien à Pétain du cardinal Suhard, l’archevêque de Paris, envoyée en juin 1943…

«Les grandes oubliées»

L’un des mérites de l’exposition est de sortir aussi de l’anonymat des figures peu connues ou tombées dans l’oubli de la résistance chrétienne. Des religieuses, en particulier. «Ce sont les grandes oubliées de cette histoire», explique Caroline François. Qui connaît, en effet, Elisabeth Skobtsova, née le 8 décembre 1891 à Riga dans l’Empire russe ? Portée par de hautes convictions, cette femme, cultivée, poétesse à ses heures, fut une grande héroïne. Après une vie politique et littéraire mouvementée, Elisabeth, proche des socialistes révolutionnaires et théologienne, s’installe à Paris en 1923, devient nonne orthodoxe, sous le nom de mère Marie en 1932, soutient les émigrés russes dans le besoin, crée un centre d’action sociale, rue Lourmel, à Paris.

Forte de sa connaissance du nazisme – elle est l’une des rares, en France, à avoir lu Mein Kampf –, elle fonde dès 1940 un réseau de résistance avec le prêtre orthodoxe Dimitri Klépinine, fournissant notamment de nombreux faux certificats de baptême orthodoxe à des Juifs, envoyant des colis à Drancy. En juillet 1942, lors de la rafle du Vélodrome d’hiver, mère Marie parvient à sauver du stade trois enfants juifs grâce à l’aide d’éboueurs qui les cachent dans une poubelle.

Avec le père Klépinine, elle est arrêtée en février 1943 et interrogée par la Gestapo. Deux mois plus tard, mère Marie est déportée à Ravensbrück, gazée le 31 mars 1945. C’était quelques jours avant l’entrée de la Croix-Rouge dans le camp. «Elle frappait autant par sa rayonnante charité que par l’originalité de toute sa personne et par ses dons artistiques et littéraires», disait d’elle la résistante Geneviève de Gaulle, qui l’a côtoyée en déportation. Dans l’exposition, sont présentées deux broderies réalisées clandestinement à Ravensbrück par mère Marie, «de fragiles traces d’une mémoire qui s’efface comme celle de ces femmes religieuses résistantes dont une partie de l’histoire reste encore à écrire», lit-on dans le catalogue.

L’engagement de ces nombreux résistants religieux, connus ou méconnus, investis dans le sauvetage des Juifs de France, a sauvé l’honneur de l’Eglise catholique. Dans le catalogue, Serge Klarsfeld redit la «dette immense» du judaïsme français à l’égard des institutions chrétiennes. Parmi ces résistants, on peut citer le jésuite Pierre Chaillet, fondateur de Témoignage chrétien, le prêtre capucin Marie-Benoît ou la protestante Madeleine Barot qui intervient, très vite, dans le camp d’internement de Gurs. On peut aussi mentionner l’action collective du village protestant du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire). Motivés par le pasteur André Trocmé, les habitants cachent des familles juives tandis que les organisations protestantes exfiltrent des enfants et des jeunes vers la Suisse.

Distorsion

La difficulté majeure pour aborder la question des Eglises chrétiennes et de la Shoah concerne principalement l’institution catholique. Car il existe une distorsion entre l’attitude d’une partie de la hiérarchie, toujours marquée par une culture antisémite – c’est le cas du cardinal Baudrillart à Paris ou l’un des responsables, à Rome, de la secrétairerie d’Etat, Angelo Dell’Acqua –, et l’engagement dans la résistance de nombreux religieux. Cet antisémitisme chrétien, très marqué à l’époque, est l’héritier de la longue hostilité des Eglises envers les Juifs, accusés d’être responsables de la mort de Jésus. Ce substrat mémoriel est rappelé dès le début de l’exposition.

Depuis les années 60, les hésitations et la posture de Pie XII et de son administration du Vatican pendant la Seconde Guerre mondiale alimentent les polémiques. «Il est incontestable que le Saint-Siège a reçu de nombreuses informations par des sources variées, sur l’assassinat en masse de 1941 jusqu’à la fin de la guerre», est-il souligné dans le catalogue. Pourquoi Pie XII − hormis une brève allusion lors d’un discours radiodiffusé à Noël 1942 − ainsi que son administration, pressés de toutes parts d’intervenir pour condamner le nazisme et l’extermination des Juifs, sont-ils demeurés silencieux ? Durant la guerre, le Vatican campe sur sa position de neutralité dans le conflit, craint aussi d’être instrumentalisé par les Alliés. Même en 1939, face au traitement infligé au clergé polonais subissant les exactions allemandes, le pape est resté silencieux.

Dans nos archives (2002)

L’exposition balaie large, quatre-vingts ans d’histoire. Jusqu’aux dernières avancées. Dans les années 90, sous le pontificat de Jean-Paul II, l’Eglise catholique – bien après les institutions protestantes – accomplit enfin son examen de conscience. Et fait acte de repentance. Sous l’impulsion du cardinal Jean-Marie Lustiger, d’origine juive et dont la mère est morte à Auschwitz, l’épiscopat français, réuni à Drancy le 30 septembre 1997, déplorant les «silences» de la hiérarchie, reconnaît que l’Eglise catholique porte «la responsabilité de n’avoir pas porté secours dès les premiers instants, quand la protestation et la protection étaient possibles et nécessaires. […] Car cette défaillance de l’Eglise de France et sa responsabilité envers le peuple Juif font partie de cette histoire. Nous confessons cette faute».

«“A la grâce de Dieu”, les Eglises et la Shoah», Mémorial de la Shoah, jusqu’au 23 février. Entrée gratuite.
 
 
 
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