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«L’Église est nulle en communication». On l’entend souvent, ça. L’Église est nulle en communication. Non seulement on l’entend souvent, mais on se prend aussi à le penser nous-mêmes à force de l’entendre sur France-Info, au journal de 20 heures ou quelque autre breuvage du même tonneau. L’Église est nulle en communication! Ça ne date pas d’hier ce problème, à en juger par l’évangile de ce jour. Eh quoi! Si nous faisons le compte des valeurs chrétiennes qui ont encore la cote dans notre monde post-chrétien, deux doigts suffisent: il y a l’amour, et il y a la paix. Eh bien, ça y est, on peut rayer la paix de la liste. Voici en effet ce que nous venons d’entendre de la bouche du Seigneur Jésus Lui-même:

«Vous pensez que je suis venu donner la paix sur la terre? Je vous le dis, non pas la paix, mais la séparation». «Je suis venu pour envoyer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé!» Et ce que rapporte saint Matthieu est encore plus clair: «Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais le glaive.»

Vous voyez déjà les gros titres: «Jésus-Christ: le mot de trop»; «Jésus-Christ dérape: malaise chez les chrétiens»; «Jésus-Christ, incendiaire et va-t-en-guerre». Et tous nos bons spécialistes de faire des émissions spéciales sur les problèmes de communication de Jésus-Christ. Et ça c’est énorme. C’est énorme parce que Jésus-Christ n’est pas n’importe qui. Il est le Verbe de Dieu, la Parole de Dieu par qui le monde a été fait, Celui par qui toutes les richesses de Dieu nous sont communiquées. Il est la communication en personne. Autrement dit, croire que Jésus-Christ a un problème de communication, c’est à peu près aussi idiot que de penser que le soleil a un problème de luminosité. Ce n’est pas notre Seigneur qui a un problème de communication, c’est nous qui avons un problème de réception. Essayons donc d’ajuster nos cœurs à ce qu’il veut nous dire.

Et tout d’abord il y a un lien étroit entre le Seigneur Jésus et la paix. Isaïe prophétisait la venue du «Prince de la Paix» (Is 9,5), au jour de sa naissance les anges célèbrent la paix pour les hommes qui aiment Dieu, le Christ lui-même dit à ses disciples à l’heure de sa mort: «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix» (Jn 14,27), et quand il les retrouvera après la résurrection, il les saluera par un: «La paix soit avec vous» (Jn 20,26).

Cependant, le Christ nous en avertit: «Je vous donne ma paix, cependant je ne vous la donne pas comme le monde la donne». Qu’est-ce que veut dire Jésus? quelle est cette paix qu’il vient nous donner à sa manière à lui et non à la manière du monde? C’est justement ce que nous explique l’évangile de ce jour. Et pour le comprendre, il faut se poser trois questions: 1. Que veut dire et que veut faire Jésus? 2. Comment donne-t-il sa paix? 3. À qui donne-t-il sa paix?

La réponse à ces trois questions tient en une phrase: Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui. Détaillons cela.

1. Que veut dire et que veut faire Jésus?

Il n’est pas si fréquent que Jésus nous dévoile le fond de son cœur. Et là, il le fait. «Je suis venu pour porter le feu et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé». Jésus est tout tendu par ce désir, il est comme un barrage de montagne qui contient avec peine toute l’eau qu’il retient. Il en est comme «oppressé» nous confie-t-il. Il a une richesse intérieure qu’il veut communiquer et qui bouleversera le monde comme un feu.

Cette richesse intérieure, cette richesse qu’il possède en lui-même, c’est la vie de Dieu, cette unité et cette paix infiniment parfaites des personnes divines entre elles. Et les deux images qu’il emploie sont très instructives: «Je suis venu apporter le feu» rapporte saint Luc; «Je suis venu apporter le glaive» rapporte Matthieu. Le glaive, dans le langage de Dieu, c’est la Parole, parce que la Parole fait la lumière, elle tranche sans bavure entre la vie et les ténèbres, elle sépare, elle distingue, elle met de l’ordre dans l’univers. Le glaive de la Parole vient aussi dans les jointures de l’âme séparer la vie du péché. Et cette Parole, c’est le Christ, le Verbe de Dieu. Quant au feu, dans le langage de Dieu il désigne l’Esprit-Saint, qui enflamme les cœurs du désir des biens éternels et de la charité de Dieu.

Quand Jésus dit qu’il est venu apporter le glaive et le feu, il nous parle donc de ce don du Verbe et de l’Esprit-Saint, de cette communication que les personnes divines font d’elles-mêmes. Le Christ, Verbe de Dieu, vient à nous pour se donner et nous donner l’Esprit-Saint qui est, dit saint Paul, vie et paix (cf. Rm 8,6).

Je le redis donc: Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui.

2. Comment Jésus communique-t-il sa paix?

Dans notre évangile, avons-nous dit, Jésus exprime le fond de son cœur, ce désir de se communiquer et de communiquer l’Esprit-Saint, en deux phrases: «Je suis venu jeter un feu sur la terre» et «Je dois être baptisé d’un baptême» qui est une annonce de sa mort sur la Croix. Le baptême et le feu. Le baptême où le corps submergé un temps par la mort ressurgit à la vie, et le feu qui est cette vie de l’Esprit-Saint que les eaux de la mort ne peuvent atteindre.

C’est sur la Croix, de son côté laissant couler l’eau et le sang, que le Christ déverse son cœur sur le monde, que le barrage s’ouvre en grand et répand la richesse qu’il tenait en réserve. «Dieu nous a réconciliés par la Croix de son Fils» dira saint Paul. Autrement dit, il nous a apporté la Paix de Dieu (cf. Rm 5,1).

Il y a bien une violence dans la manière qu’a Jésus de communiquer la paix de Dieu, quelque chose du glaive et du feu. Mais cette violence, celle de la résistance du péché à la séparation par le glaive, c’est Jésus qui la prend sur lui. Il la laisse venir à lui pour trancher les chaînes du mal. «En sa chair, il a détruit la haine» (Eph 2,14).

Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui.

3. À qui Jésus donne-t-il sa paix?

Le Seigneur Jésus est le glaive de la Parole venu répandre le feu de l’Esprit-Saint sur la terre. Rencontrer le Christ sur les chemins de Palestine revenait donc à se heurter au tranchant d’un glaive: «Je suis la Résurrection, dit-il à Marthe. Le crois-tu?» (Jn 11,25). Le crois-tu, oui ou non? Par la venue du Verbe sur terre s’opérait donc une séparation entre les hommes, entre ceux qui l’accueillaient et ceux qui ne voulaient pas l’accueillir: «Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu.» (Jn 1,11). À ceux qui, rencontrant le Christ, refusaient de croire, la paix du Christ ne pouvait être donnée. Au contraire, celui qui croyait acceptait que l’œuvre du glaive et du feu s’accomplisse dans sa vie. Et le Christ pouvait lui dire: «Ta foi t’a sauvé. Vas en paix» (Lc 8,48). La paix du Christ se communique à ceux qui croient en lui, c’est-à-dire à ceux qui ouvrent leur cœur au glaive de la Parole et au feu de l’Esprit. Jésus «nous comble de joie et de paix dans la foi» dit saint Paul (Rm 15,13).

C’est cette expérience que nous fait revivre la célébration de l’eucharistie après la consécration: l’Église, offrant à son Dieu le sacrifice de la Croix, lui demande de répandre sa paix sur le monde. Et juste avant la communion, le geste de paix nous invite à prendre part à cette grande œuvre de communication de la paix. Donner à son voisin, à son prochain, la paix du Christ, ce n’est pas faire lui un bisou ou lui tendre une main molle, c’est le faire entrer dans le grand flot de la paix qui s’épanche du côté du Christ, c’est l’inviter à accueillir dans sa vie le glaive et le feu.

Alors, l’Église à-t-elle un problème de communication? Pour ceux qui ne croient pas, pour ceux qui n’ont pas accueilli le glaive de la Parole, il en sera toujours de même: le Christ restera un signe de contradiction, et l’Église une institution dont la communication qui ne passe pas. Mais pour ceux qui croient au Christ, qui désirent la paix de Dieu, qui ont reçu dans leur cœur le glaive et le feu et qui s’ouvrent à leur action, l’Église c’est le lieu même de la communication, une entreprise obstinée de communication de la vie divine jusqu’aux confins de la terre et des cœurs.

«L’Église est nulle en communication». On l’entend souvent, ça. L’Église est nulle en communication. Non seulement on l’entend souvent, mais on se prend aussi à le penser nous-mêmes à force de l’entendre sur France-Info, au journal de 20 heures ou quelque autre breuvage du même tonneau. L’Église est nulle en communication! Ça ne date pas d’hier ce problème, à en juger par l’évangile de ce jour. Eh quoi! Si nous faisons le compte des valeurs chrétiennes qui ont encore la cote dans notre monde post-chrétien, deux doigts suffisent: il y a l’amour, et il y a la paix. Eh bien, ça y est, on peut rayer la paix de la liste. Voici en effet ce que nous venons d’entendre de la bouche du Seigneur Jésus Lui-même:

«Vous pensez que je suis venu donner la paix sur la terre? Je vous le dis, non pas la paix, mais la séparation». «Je suis venu pour envoyer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé!» Et ce que rapporte saint Matthieu est encore plus clair: «Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais le glaive.»

Vous voyez déjà les gros titres: «Jésus-Christ: le mot de trop»; «Jésus-Christ dérape: malaise chez les chrétiens»; «Jésus-Christ, incendiaire et va-t-en-guerre». Et tous nos bons spécialistes de faire des émissions spéciales sur les problèmes de communication de Jésus-Christ. Et ça c’est énorme. C’est énorme parce que Jésus-Christ n’est pas n’importe qui. Il est le Verbe de Dieu, la Parole de Dieu par qui le monde a été fait, Celui par qui toutes les richesses de Dieu nous sont communiquées. Il est la communication en personne. Autrement dit, croire que Jésus-Christ a un problème de communication, c’est à peu près aussi idiot que de penser que le soleil a un problème de luminosité. Ce n’est pas notre Seigneur qui a un problème de communication, c’est nous qui avons un problème de réception. Essayons donc d’ajuster nos cœurs à ce qu’il veut nous dire.

Et tout d’abord il y a un lien étroit entre le Seigneur Jésus et la paix. Isaïe prophétisait la venue du «Prince de la Paix» (Is 9,5), au jour de sa naissance les anges célèbrent la paix pour les hommes qui aiment Dieu, le Christ lui-même dit à ses disciples à l’heure de sa mort: «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix» (Jn 14,27), et quand il les retrouvera après la résurrection, il les saluera par un: «La paix soit avec vous» (Jn 20,26).

Cependant, le Christ nous en avertit: «Je vous donne ma paix, cependant je ne vous la donne pas comme le monde la donne». Qu’est-ce que veut dire Jésus? quelle est cette paix qu’il vient nous donner à sa manière à lui et non à la manière du monde? C’est justement ce que nous explique l’évangile de ce jour. Et pour le comprendre, il faut se poser trois questions: 1. Que veut dire et que veut faire Jésus? 2. Comment donne-t-il sa paix? 3. À qui donne-t-il sa paix?

La réponse à ces trois questions tient en une phrase: Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui. Détaillons cela.

1. Que veut dire et que veut faire Jésus?

Il n’est pas si fréquent que Jésus nous dévoile le fond de son cœur. Et là, il le fait. «Je suis venu pour porter le feu et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé». Jésus est tout tendu par ce désir, il est comme un barrage de montagne qui contient avec peine toute l’eau qu’il retient. Il en est comme «oppressé» nous confie-t-il. Il a une richesse intérieure qu’il veut communiquer et qui bouleversera le monde comme un feu.

Cette richesse intérieure, cette richesse qu’il possède en lui-même, c’est la vie de Dieu, cette unité et cette paix infiniment parfaites des personnes divines entre elles. Et les deux images qu’il emploie sont très instructives: «Je suis venu apporter le feu» rapporte saint Luc; «Je suis venu apporter le glaive» rapporte Matthieu. Le glaive, dans le langage de Dieu, c’est la Parole, parce que la Parole fait la lumière, elle tranche sans bavure entre la vie et les ténèbres, elle sépare, elle distingue, elle met de l’ordre dans l’univers. Le glaive de la Parole vient aussi dans les jointures de l’âme séparer la vie du péché. Et cette Parole, c’est le Christ, le Verbe de Dieu. Quant au feu, dans le langage de Dieu il désigne l’Esprit-Saint, qui enflamme les cœurs du désir des biens éternels et de la charité de Dieu.

Quand Jésus dit qu’il est venu apporter le glaive et le feu, il nous parle donc de ce don du Verbe et de l’Esprit-Saint, de cette communication que les personnes divines font d’elles-mêmes. Le Christ, Verbe de Dieu, vient à nous pour se donner et nous donner l’Esprit-Saint qui est, dit saint Paul, vie et paix (cf. Rm 8,6).

Je le redis donc: Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui.

2. Comment Jésus communique-t-il sa paix?

Dans notre évangile, avons-nous dit, Jésus exprime le fond de son cœur, ce désir de se communiquer et de communiquer l’Esprit-Saint, en deux phrases: «Je suis venu jeter un feu sur la terre» et «Je dois être baptisé d’un baptême» qui est une annonce de sa mort sur la Croix. Le baptême et le feu. Le baptême où le corps submergé un temps par la mort ressurgit à la vie, et le feu qui est cette vie de l’Esprit-Saint que les eaux de la mort ne peuvent atteindre.

C’est sur la Croix, de son côté laissant couler l’eau et le sang, que le Christ déverse son cœur sur le monde, que le barrage s’ouvre en grand et répand la richesse qu’il tenait en réserve. «Dieu nous a réconciliés par la Croix de son Fils» dira saint Paul. Autrement dit, il nous a apporté la Paix de Dieu (cf. Rm 5,1).

Il y a bien une violence dans la manière qu’a Jésus de communiquer la paix de Dieu, quelque chose du glaive et du feu. Mais cette violence, celle de la résistance du péché à la séparation par le glaive, c’est Jésus qui la prend sur lui. Il la laisse venir à lui pour trancher les chaînes du mal. «En sa chair, il a détruit la haine» (Eph 2,14).

Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui.

3. À qui Jésus donne-t-il sa paix?

Le Seigneur Jésus est le glaive de la Parole venu répandre le feu de l’Esprit-Saint sur la terre. Rencontrer le Christ sur les chemins de Palestine revenait donc à se heurter au tranchant d’un glaive: «Je suis la Résurrection, dit-il à Marthe. Le crois-tu?» (Jn 11,25). Le crois-tu, oui ou non? Par la venue du Verbe sur terre s’opérait donc une séparation entre les hommes, entre ceux qui l’accueillaient et ceux qui ne voulaient pas l’accueillir: «Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu.» (Jn 1,11). À ceux qui, rencontrant le Christ, refusaient de croire, la paix du Christ ne pouvait être donnée. Au contraire, celui qui croyait acceptait que l’œuvre du glaive et du feu s’accomplisse dans sa vie. Et le Christ pouvait lui dire: «Ta foi t’a sauvé. Vas en paix» (Lc 8,48). La paix du Christ se communique à ceux qui croient en lui, c’est-à-dire à ceux qui ouvrent leur cœur au glaive de la Parole et au feu de l’Esprit. Jésus «nous comble de joie et de paix dans la foi» dit saint Paul (Rm 15,13).

C’est cette expérience que nous fait revivre la célébration de l’eucharistie après la consécration: l’Église, offrant à son Dieu le sacrifice de la Croix, lui demande de répandre sa paix sur le monde. Et juste avant la communion, le geste de paix nous invite à prendre part à cette grande œuvre de communication de la paix. Donner à son voisin, à son prochain, la paix du Christ, ce n’est pas faire lui un bisou ou lui tendre une main molle, c’est le faire entrer dans le grand flot de la paix qui s’épanche du côté du Christ, c’est l’inviter à accueillir dans sa vie le glaive et le feu.

Alors, l’Église à-t-elle un problème de communication? Pour ceux qui ne croient pas, pour ceux qui n’ont pas accueilli le glaive de la Parole, il en sera toujours de même: le Christ restera un signe de contradiction, et l’Église une institution dont la communication qui ne passe pas. Mais pour ceux qui croient au Christ, qui désirent la paix de Dieu, qui ont reçu dans leur cœur le glaive et le feu et qui s’ouvrent à leur action, l’Église c’est le lieu même de la communication, une entreprise obstinée de communication de la vie divine jusqu’aux confins de la terre et des cœurs.

«L’Église est nulle en communication». On l’entend souvent, ça. L’Église est nulle en communication. Non seulement on l’entend souvent, mais on se prend aussi à le penser nous-mêmes à force de l’entendre sur France-Info, au journal de 20 heures ou quelque autre breuvage du même tonneau. L’Église est nulle en communication! Ça ne date pas d’hier ce problème, à en juger par l’évangile de ce jour. Eh quoi! Si nous faisons le compte des valeurs chrétiennes qui ont encore la cote dans notre monde post-chrétien, deux doigts suffisent: il y a l’amour, et il y a la paix. Eh bien, ça y est, on peut rayer la paix de la liste. Voici en effet ce que nous venons d’entendre de la bouche du Seigneur Jésus Lui-même:

«Vous pensez que je suis venu donner la paix sur la terre? Je vous le dis, non pas la paix, mais la séparation». «Je suis venu pour envoyer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé!» Et ce que rapporte saint Matthieu est encore plus clair: «Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais le glaive.»

Vous voyez déjà les gros titres: «Jésus-Christ: le mot de trop»; «Jésus-Christ dérape: malaise chez les chrétiens»; «Jésus-Christ, incendiaire et va-t-en-guerre». Et tous nos bons spécialistes de faire des émissions spéciales sur les problèmes de communication de Jésus-Christ. Et ça c’est énorme. C’est énorme parce que Jésus-Christ n’est pas n’importe qui. Il est le Verbe de Dieu, la Parole de Dieu par qui le monde a été fait, Celui par qui toutes les richesses de Dieu nous sont communiquées. Il est la communication en personne. Autrement dit, croire que Jésus-Christ a un problème de communication, c’est à peu près aussi idiot que de penser que le soleil a un problème de luminosité. Ce n’est pas notre Seigneur qui a un problème de communication, c’est nous qui avons un problème de réception. Essayons donc d’ajuster nos cœurs à ce qu’il veut nous dire.

Et tout d’abord il y a un lien étroit entre le Seigneur Jésus et la paix. Isaïe prophétisait la venue du «Prince de la Paix» (Is 9,5), au jour de sa naissance les anges célèbrent la paix pour les hommes qui aiment Dieu, le Christ lui-même dit à ses disciples à l’heure de sa mort: «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix» (Jn 14,27), et quand il les retrouvera après la résurrection, il les saluera par un: «La paix soit avec vous» (Jn 20,26).

Cependant, le Christ nous en avertit: «Je vous donne ma paix, cependant je ne vous la donne pas comme le monde la donne». Qu’est-ce que veut dire Jésus? quelle est cette paix qu’il vient nous donner à sa manière à lui et non à la manière du monde? C’est justement ce que nous explique l’évangile de ce jour. Et pour le comprendre, il faut se poser trois questions: 1. Que veut dire et que veut faire Jésus? 2. Comment donne-t-il sa paix? 3. À qui donne-t-il sa paix?

La réponse à ces trois questions tient en une phrase: Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui. Détaillons cela.

1. Que veut dire et que veut faire Jésus?

Il n’est pas si fréquent que Jésus nous dévoile le fond de son cœur. Et là, il le fait. «Je suis venu pour porter le feu et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé». Jésus est tout tendu par ce désir, il est comme un barrage de montagne qui contient avec peine toute l’eau qu’il retient. Il en est comme «oppressé» nous confie-t-il. Il a une richesse intérieure qu’il veut communiquer et qui bouleversera le monde comme un feu.

Cette richesse intérieure, cette richesse qu’il possède en lui-même, c’est la vie de Dieu, cette unité et cette paix infiniment parfaites des personnes divines entre elles. Et les deux images qu’il emploie sont très instructives: «Je suis venu apporter le feu» rapporte saint Luc; «Je suis venu apporter le glaive» rapporte Matthieu. Le glaive, dans le langage de Dieu, c’est la Parole, parce que la Parole fait la lumière, elle tranche sans bavure entre la vie et les ténèbres, elle sépare, elle distingue, elle met de l’ordre dans l’univers. Le glaive de la Parole vient aussi dans les jointures de l’âme séparer la vie du péché. Et cette Parole, c’est le Christ, le Verbe de Dieu. Quant au feu, dans le langage de Dieu il désigne l’Esprit-Saint, qui enflamme les cœurs du désir des biens éternels et de la charité de Dieu.

Quand Jésus dit qu’il est venu apporter le glaive et le feu, il nous parle donc de ce don du Verbe et de l’Esprit-Saint, de cette communication que les personnes divines font d’elles-mêmes. Le Christ, Verbe de Dieu, vient à nous pour se donner et nous donner l’Esprit-Saint qui est, dit saint Paul, vie et paix (cf. Rm 8,6).

Je le redis donc: Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui.

2. Comment Jésus communique-t-il sa paix?

Dans notre évangile, avons-nous dit, Jésus exprime le fond de son cœur, ce désir de se communiquer et de communiquer l’Esprit-Saint, en deux phrases: «Je suis venu jeter un feu sur la terre» et «Je dois être baptisé d’un baptême» qui est une annonce de sa mort sur la Croix. Le baptême et le feu. Le baptême où le corps submergé un temps par la mort ressurgit à la vie, et le feu qui est cette vie de l’Esprit-Saint que les eaux de la mort ne peuvent atteindre.

C’est sur la Croix, de son côté laissant couler l’eau et le sang, que le Christ déverse son cœur sur le monde, que le barrage s’ouvre en grand et répand la richesse qu’il tenait en réserve. «Dieu nous a réconciliés par la Croix de son Fils» dira saint Paul. Autrement dit, il nous a apporté la Paix de Dieu (cf. Rm 5,1).

Il y a bien une violence dans la manière qu’a Jésus de communiquer la paix de Dieu, quelque chose du glaive et du feu. Mais cette violence, celle de la résistance du péché à la séparation par le glaive, c’est Jésus qui la prend sur lui. Il la laisse venir à lui pour trancher les chaînes du mal. «En sa chair, il a détruit la haine» (Eph 2,14).

Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui.

3. À qui Jésus donne-t-il sa paix?

Le Seigneur Jésus est le glaive de la Parole venu répandre le feu de l’Esprit-Saint sur la terre. Rencontrer le Christ sur les chemins de Palestine revenait donc à se heurter au tranchant d’un glaive: «Je suis la Résurrection, dit-il à Marthe. Le crois-tu?» (Jn 11,25). Le crois-tu, oui ou non? Par la venue du Verbe sur terre s’opérait donc une séparation entre les hommes, entre ceux qui l’accueillaient et ceux qui ne voulaient pas l’accueillir: «Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu.» (Jn 1,11). À ceux qui, rencontrant le Christ, refusaient de croire, la paix du Christ ne pouvait être donnée. Au contraire, celui qui croyait acceptait que l’œuvre du glaive et du feu s’accomplisse dans sa vie. Et le Christ pouvait lui dire: «Ta foi t’a sauvé. Vas en paix» (Lc 8,48). La paix du Christ se communique à ceux qui croient en lui, c’est-à-dire à ceux qui ouvrent leur cœur au glaive de la Parole et au feu de l’Esprit. Jésus «nous comble de joie et de paix dans la foi» dit saint Paul (Rm 15,13).

C’est cette expérience que nous fait revivre la célébration de l’eucharistie après la consécration: l’Église, offrant à son Dieu le sacrifice de la Croix, lui demande de répandre sa paix sur le monde. Et juste avant la communion, le geste de paix nous invite à prendre part à cette grande œuvre de communication de la paix. Donner à son voisin, à son prochain, la paix du Christ, ce n’est pas faire lui un bisou ou lui tendre une main molle, c’est le faire entrer dans le grand flot de la paix qui s’épanche du côté du Christ, c’est l’inviter à accueillir dans sa vie le glaive et le feu.

Alors, l’Église à-t-elle un problème de communication? Pour ceux qui ne croient pas, pour ceux qui n’ont pas accueilli le glaive de la Parole, il en sera toujours de même: le Christ restera un signe de contradiction, et l’Église une institution dont la communication qui ne passe pas. Mais pour ceux qui croient au Christ, qui désirent la paix de Dieu, qui ont reçu dans leur cœur le glaive et le feu et qui s’ouvrent à leur action, l’Église c’est le lieu même de la communication, une entreprise obstinée de communication de la vie divine jusqu’aux confins de la terre et des cœurs.

«L’Église est nulle en communication». On l’entend souvent, ça. L’Église est nulle en communication. Non seulement on l’entend souvent, mais on se prend aussi à le penser nous-mêmes à force de l’entendre sur France-Info, au journal de 20 heures ou quelque autre breuvage du même tonneau. L’Église est nulle en communication! Ça ne date pas d’hier ce problème, à en juger par l’évangile de ce jour. Eh quoi! Si nous faisons le compte des valeurs chrétiennes qui ont encore la cote dans notre monde post-chrétien, deux doigts suffisent: il y a l’amour, et il y a la paix. Eh bien, ça y est, on peut rayer la paix de la liste. Voici en effet ce que nous venons d’entendre de la bouche du Seigneur Jésus Lui-même:

«Vous pensez que je suis venu donner la paix sur la terre? Je vous le dis, non pas la paix, mais la séparation». «Je suis venu pour envoyer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé!» Et ce que rapporte saint Matthieu est encore plus clair: «Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais le glaive.»

Vous voyez déjà les gros titres: «Jésus-Christ: le mot de trop»; «Jésus-Christ dérape: malaise chez les chrétiens»; «Jésus-Christ, incendiaire et va-t-en-guerre». Et tous nos bons spécialistes de faire des émissions spéciales sur les problèmes de communication de Jésus-Christ. Et ça c’est énorme. C’est énorme parce que Jésus-Christ n’est pas n’importe qui. Il est le Verbe de Dieu, la Parole de Dieu par qui le monde a été fait, Celui par qui toutes les richesses de Dieu nous sont communiquées. Il est la communication en personne. Autrement dit, croire que Jésus-Christ a un problème de communication, c’est à peu près aussi idiot que de penser que le soleil a un problème de luminosité. Ce n’est pas notre Seigneur qui a un problème de communication, c’est nous qui avons un problème de réception. Essayons donc d’ajuster nos cœurs à ce qu’il veut nous dire.

Et tout d’abord il y a un lien étroit entre le Seigneur Jésus et la paix. Isaïe prophétisait la venue du «Prince de la Paix» (Is 9,5), au jour de sa naissance les anges célèbrent la paix pour les hommes qui aiment Dieu, le Christ lui-même dit à ses disciples à l’heure de sa mort: «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix» (Jn 14,27), et quand il les retrouvera après la résurrection, il les saluera par un: «La paix soit avec vous» (Jn 20,26).

Cependant, le Christ nous en avertit: «Je vous donne ma paix, cependant je ne vous la donne pas comme le monde la donne». Qu’est-ce que veut dire Jésus? quelle est cette paix qu’il vient nous donner à sa manière à lui et non à la manière du monde? C’est justement ce que nous explique l’évangile de ce jour. Et pour le comprendre, il faut se poser trois questions: 1. Que veut dire et que veut faire Jésus? 2. Comment donne-t-il sa paix? 3. À qui donne-t-il sa paix?

La réponse à ces trois questions tient en une phrase: Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui. Détaillons cela.

1. Que veut dire et que veut faire Jésus?

Il n’est pas si fréquent que Jésus nous dévoile le fond de son cœur. Et là, il le fait. «Je suis venu pour porter le feu et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé». Jésus est tout tendu par ce désir, il est comme un barrage de montagne qui contient avec peine toute l’eau qu’il retient. Il en est comme «oppressé» nous confie-t-il. Il a une richesse intérieure qu’il veut communiquer et qui bouleversera le monde comme un feu.

Cette richesse intérieure, cette richesse qu’il possède en lui-même, c’est la vie de Dieu, cette unité et cette paix infiniment parfaites des personnes divines entre elles. Et les deux images qu’il emploie sont très instructives: «Je suis venu apporter le feu» rapporte saint Luc; «Je suis venu apporter le glaive» rapporte Matthieu. Le glaive, dans le langage de Dieu, c’est la Parole, parce que la Parole fait la lumière, elle tranche sans bavure entre la vie et les ténèbres, elle sépare, elle distingue, elle met de l’ordre dans l’univers. Le glaive de la Parole vient aussi dans les jointures de l’âme séparer la vie du péché. Et cette Parole, c’est le Christ, le Verbe de Dieu. Quant au feu, dans le langage de Dieu il désigne l’Esprit-Saint, qui enflamme les cœurs du désir des biens éternels et de la charité de Dieu.

Quand Jésus dit qu’il est venu apporter le glaive et le feu, il nous parle donc de ce don du Verbe et de l’Esprit-Saint, de cette communication que les personnes divines font d’elles-mêmes. Le Christ, Verbe de Dieu, vient à nous pour se donner et nous donner l’Esprit-Saint qui est, dit saint Paul, vie et paix (cf. Rm 8,6).

Je le redis donc: Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui.

2. Comment Jésus communique-t-il sa paix?

Dans notre évangile, avons-nous dit, Jésus exprime le fond de son cœur, ce désir de se communiquer et de communiquer l’Esprit-Saint, en deux phrases: «Je suis venu jeter un feu sur la terre» et «Je dois être baptisé d’un baptême» qui est une annonce de sa mort sur la Croix. Le baptême et le feu. Le baptême où le corps submergé un temps par la mort ressurgit à la vie, et le feu qui est cette vie de l’Esprit-Saint que les eaux de la mort ne peuvent atteindre.

C’est sur la Croix, de son côté laissant couler l’eau et le sang, que le Christ déverse son cœur sur le monde, que le barrage s’ouvre en grand et répand la richesse qu’il tenait en réserve. «Dieu nous a réconciliés par la Croix de son Fils» dira saint Paul. Autrement dit, il nous a apporté la Paix de Dieu (cf. Rm 5,1).

Il y a bien une violence dans la manière qu’a Jésus de communiquer la paix de Dieu, quelque chose du glaive et du feu. Mais cette violence, celle de la résistance du péché à la séparation par le glaive, c’est Jésus qui la prend sur lui. Il la laisse venir à lui pour trancher les chaînes du mal. «En sa chair, il a détruit la haine» (Eph 2,14).

Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui.

3. À qui Jésus donne-t-il sa paix?

Le Seigneur Jésus est le glaive de la Parole venu répandre le feu de l’Esprit-Saint sur la terre. Rencontrer le Christ sur les chemins de Palestine revenait donc à se heurter au tranchant d’un glaive: «Je suis la Résurrection, dit-il à Marthe. Le crois-tu?» (Jn 11,25). Le crois-tu, oui ou non? Par la venue du Verbe sur terre s’opérait donc une séparation entre les hommes, entre ceux qui l’accueillaient et ceux qui ne voulaient pas l’accueillir: «Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu.» (Jn 1,11). À ceux qui, rencontrant le Christ, refusaient de croire, la paix du Christ ne pouvait être donnée. Au contraire, celui qui croyait acceptait que l’œuvre du glaive et du feu s’accomplisse dans sa vie. Et le Christ pouvait lui dire: «Ta foi t’a sauvé. Vas en paix» (Lc 8,48). La paix du Christ se communique à ceux qui croient en lui, c’est-à-dire à ceux qui ouvrent leur cœur au glaive de la Parole et au feu de l’Esprit. Jésus «nous comble de joie et de paix dans la foi» dit saint Paul (Rm 15,13).

C’est cette expérience que nous fait revivre la célébration de l’eucharistie après la consécration: l’Église, offrant à son Dieu le sacrifice de la Croix, lui demande de répandre sa paix sur le monde. Et juste avant la communion, le geste de paix nous invite à prendre part à cette grande œuvre de communication de la paix. Donner à son voisin, à son prochain, la paix du Christ, ce n’est pas faire lui un bisou ou lui tendre une main molle, c’est le faire entrer dans le grand flot de la paix qui s’épanche du côté du Christ, c’est l’inviter à accueillir dans sa vie le glaive et le feu.

Alors, l’Église à-t-elle un problème de communication? Pour ceux qui ne croient pas, pour ceux qui n’ont pas accueilli le glaive de la Parole, il en sera toujours de même: le Christ restera un signe de contradiction, et l’Église une institution dont la communication qui ne passe pas. Mais pour ceux qui croient au Christ, qui désirent la paix de Dieu, qui ont reçu dans leur cœur le glaive et le feu et qui s’ouvrent à leur action, l’Église c’est le lieu même de la communication, une entreprise obstinée de communication de la vie divine jusqu’aux confins de la terre et des cœurs.

«L’Église est nulle en communication». On l’entend souvent, ça. L’Église est nulle en communication. Non seulement on l’entend souvent, mais on se prend aussi à le penser nous-mêmes à force de l’entendre sur France-Info, au journal de 20 heures ou quelque autre breuvage du même tonneau. L’Église est nulle en communication! Ça ne date pas d’hier ce problème, à en juger par l’évangile de ce jour. Eh quoi! Si nous faisons le compte des valeurs chrétiennes qui ont encore la cote dans notre monde post-chrétien, deux doigts suffisent: il y a l’amour, et il y a la paix. Eh bien, ça y est, on peut rayer la paix de la liste. Voici en effet ce que nous venons d’entendre de la bouche du Seigneur Jésus Lui-même:

«Vous pensez que je suis venu donner la paix sur la terre? Je vous le dis, non pas la paix, mais la séparation». «Je suis venu pour envoyer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé!» Et ce que rapporte saint Matthieu est encore plus clair: «Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais le glaive.»

Vous voyez déjà les gros titres: «Jésus-Christ: le mot de trop»; «Jésus-Christ dérape: malaise chez les chrétiens»; «Jésus-Christ, incendiaire et va-t-en-guerre». Et tous nos bons spécialistes de faire des émissions spéciales sur les problèmes de communication de Jésus-Christ. Et ça c’est énorme. C’est énorme parce que Jésus-Christ n’est pas n’importe qui. Il est le Verbe de Dieu, la Parole de Dieu par qui le monde a été fait, Celui par qui toutes les richesses de Dieu nous sont communiquées. Il est la communication en personne. Autrement dit, croire que Jésus-Christ a un problème de communication, c’est à peu près aussi idiot que de penser que le soleil a un problème de luminosité. Ce n’est pas notre Seigneur qui a un problème de communication, c’est nous qui avons un problème de réception. Essayons donc d’ajuster nos cœurs à ce qu’il veut nous dire.

Et tout d’abord il y a un lien étroit entre le Seigneur Jésus et la paix. Isaïe prophétisait la venue du «Prince de la Paix» (Is 9,5), au jour de sa naissance les anges célèbrent la paix pour les hommes qui aiment Dieu, le Christ lui-même dit à ses disciples à l’heure de sa mort: «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix» (Jn 14,27), et quand il les retrouvera après la résurrection, il les saluera par un: «La paix soit avec vous» (Jn 20,26).

Cependant, le Christ nous en avertit: «Je vous donne ma paix, cependant je ne vous la donne pas comme le monde la donne». Qu’est-ce que veut dire Jésus? quelle est cette paix qu’il vient nous donner à sa manière à lui et non à la manière du monde? C’est justement ce que nous explique l’évangile de ce jour. Et pour le comprendre, il faut se poser trois questions: 1. Que veut dire et que veut faire Jésus? 2. Comment donne-t-il sa paix? 3. À qui donne-t-il sa paix?

La réponse à ces trois questions tient en une phrase: Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui. Détaillons cela.

1. Que veut dire et que veut faire Jésus?

Il n’est pas si fréquent que Jésus nous dévoile le fond de son cœur. Et là, il le fait. «Je suis venu pour porter le feu et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé». Jésus est tout tendu par ce désir, il est comme un barrage de montagne qui contient avec peine toute l’eau qu’il retient. Il en est comme «oppressé» nous confie-t-il. Il a une richesse intérieure qu’il veut communiquer et qui bouleversera le monde comme un feu.

Cette richesse intérieure, cette richesse qu’il possède en lui-même, c’est la vie de Dieu, cette unité et cette paix infiniment parfaites des personnes divines entre elles. Et les deux images qu’il emploie sont très instructives: «Je suis venu apporter le feu» rapporte saint Luc; «Je suis venu apporter le glaive» rapporte Matthieu. Le glaive, dans le langage de Dieu, c’est la Parole, parce que la Parole fait la lumière, elle tranche sans bavure entre la vie et les ténèbres, elle sépare, elle distingue, elle met de l’ordre dans l’univers. Le glaive de la Parole vient aussi dans les jointures de l’âme séparer la vie du péché. Et cette Parole, c’est le Christ, le Verbe de Dieu. Quant au feu, dans le langage de Dieu il désigne l’Esprit-Saint, qui enflamme les cœurs du désir des biens éternels et de la charité de Dieu.

Quand Jésus dit qu’il est venu apporter le glaive et le feu, il nous parle donc de ce don du Verbe et de l’Esprit-Saint, de cette communication que les personnes divines font d’elles-mêmes. Le Christ, Verbe de Dieu, vient à nous pour se donner et nous donner l’Esprit-Saint qui est, dit saint Paul, vie et paix (cf. Rm 8,6).

Je le redis donc: Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui.

2. Comment Jésus communique-t-il sa paix?

Dans notre évangile, avons-nous dit, Jésus exprime le fond de son cœur, ce désir de se communiquer et de communiquer l’Esprit-Saint, en deux phrases: «Je suis venu jeter un feu sur la terre» et «Je dois être baptisé d’un baptême» qui est une annonce de sa mort sur la Croix. Le baptême et le feu. Le baptême où le corps submergé un temps par la mort ressurgit à la vie, et le feu qui est cette vie de l’Esprit-Saint que les eaux de la mort ne peuvent atteindre.

C’est sur la Croix, de son côté laissant couler l’eau et le sang, que le Christ déverse son cœur sur le monde, que le barrage s’ouvre en grand et répand la richesse qu’il tenait en réserve. «Dieu nous a réconciliés par la Croix de son Fils» dira saint Paul. Autrement dit, il nous a apporté la Paix de Dieu (cf. Rm 5,1).

Il y a bien une violence dans la manière qu’a Jésus de communiquer la paix de Dieu, quelque chose du glaive et du feu. Mais cette violence, celle de la résistance du péché à la séparation par le glaive, c’est Jésus qui la prend sur lui. Il la laisse venir à lui pour trancher les chaînes du mal. «En sa chair, il a détruit la haine» (Eph 2,14).

Le Christ, Verbe de Dieu, communique la paix de Dieu, par le sang de sa Croix, à ceux qui croient en Lui.

3. À qui Jésus donne-t-il sa paix?

Le Seigneur Jésus est le glaive de la Parole venu répandre le feu de l’Esprit-Saint sur la terre. Rencontrer le Christ sur les chemins de Palestine revenait donc à se heurter au tranchant d’un glaive: «Je suis la Résurrection, dit-il à Marthe. Le crois-tu?» (Jn 11,25). Le crois-tu, oui ou non? Par la venue du Verbe sur terre s’opérait donc une séparation entre les hommes, entre ceux qui l’accueillaient et ceux qui ne voulaient pas l’accueillir: «Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. Mais à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu.» (Jn 1,11). À ceux qui, rencontrant le Christ, refusaient de croire, la paix du Christ ne pouvait être donnée. Au contraire, celui qui croyait acceptait que l’œuvre du glaive et du feu s’accomplisse dans sa vie. Et le Christ pouvait lui dire: «Ta foi t’a sauvé. Vas en paix» (Lc 8,48). La paix du Christ se communique à ceux qui croient en lui, c’est-à-dire à ceux qui ouvrent leur cœur au glaive de la Parole et au feu de l’Esprit. Jésus «nous comble de joie et de paix dans la foi» dit saint Paul (Rm 15,13).

C’est cette expérience que nous fait revivre la célébration de l’eucharistie après la consécration: l’Église, offrant à son Dieu le sacrifice de la Croix, lui demande de répandre sa paix sur le monde. Et juste avant la communion, le geste de paix nous invite à prendre part à cette grande œuvre de communication de la paix. Donner à son voisin, à son prochain, la paix du Christ, ce n’est pas faire lui un bisou ou lui tendre une main molle, c’est le faire entrer dans le grand flot de la paix qui s’épanche du côté du Christ, c’est l’inviter à accueillir dans sa vie le glaive et le feu.

Alors, l’Église à-t-elle un problème de communication? Pour ceux qui ne croient pas, pour ceux qui n’ont pas accueilli le glaive de la Parole, il en sera toujours de même: le Christ restera un signe de contradiction, et l’Église une institution dont la communication qui ne passe pas. Mais pour ceux qui croient au Christ, qui désirent la paix de Dieu, qui ont reçu dans leur cœur le glaive et le feu et qui s’ouvrent à leur action, l’Église c’est le lieu même de la communication, une entreprise obstinée de communication de la vie divine jusqu’aux confins de la terre et des cœurs.

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https://www.cairn.info/pourquoi-y-a-t-il-quelque-chose-plutot-que-rien--9782130624264-page-9.htm

Le mot « métaphysique » suscite parfois encore réprobation ou sarcasme. Presque disparu des programmes scolaires, le mot était supposé trahir la naïveté ou l’ignorance de son utilisateur : la chose elle-même était morte, disait-on, l’histoire de la philosophie l’avait enterrée. Car pour qui la philosophie se confond avec son histoire, l’histoire de la philosophie se confond, elle, avec celle de la mort de la métaphysique. Mais alors depuis quand ? Hume (les Dialogues) ? ou Kant (« incapacité de la raison à sortir des limites de l’expérience ») ? ou Hegel (logique d’entendement) ? ou Marx (la camera obscura de l’idéologie) ? ou Comte (l’« âge métaphysique ») ? ou Nietzsche (les « arrière-mondes ») ? ou Freud (« illusions de la libido sciendi ») ? ou Carnap (« non-sens ») ? ou Popper (« ligne de démarcation ») ? ou Heidegger (« oubli de l’être ») ? ou Foucault (« nous sommes vouées historiquement à l’histoire ») ? ou Derrida (« déconstruire la métaphysique ») ?, etc. Il était inutile d’objecter que certains de ces mêmes philosophes avaient contribué à renouveler les questions métaphysiques, ou que d’autres, métaphysiciens déclarés, avaient dans le même temps bâti des systèmes spéculatifs aussi solides que ceux de l’âge classique ; il ne servait à rien non plus d’avancer que la longueur de l’agonie rendait le décès suspect (elle était donc bien vivante pour qu’il faille sans cesse refaire part de sa mort !) ou que la disparité de ses adversaires – certains brandissant contre la métaphysique « la » science, d’autre…

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https://www.liberation.fr/checknews/leducation-positive-en-debat-que-valent-les-arguments-scientifiques-de-la-psy-caroline-goldman-20230717_3D6TDETN4BC2RDJLFMXVAQHPKA/?redirected=1

 

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Podcast, tribunes, livres et désormais chronique quotidienne sur France Inter : Caroline Goldman est devenue en quelques mois la figure de l’opposition à «l’éducation positive». Au grand regret des chercheurs, qui déplorent la «confusion» qu’elle entretient. (1/3)

par Vincent Coquaz

publié le 17 juillet 2023 à 8h00
 

«A une époque où chacun peut donner son avis et détourner les données scientifiques, [elle] souhaite sortir la psychologie des laboratoires de recherche.» Depuis le 1er juillet, la psychologue pour enfants Caroline Goldman prend le micro de France Inter tous les matins pour une chronique estivale. L’objectif ? «Des conseils aux parents pour aider leurs enfants à s’épanouir, et partager des idées pour répondre à leurs grandes questions, à travers le prisme éclairant de la psychanalyse…»

Depuis quelques mois, la fille aînée du chanteur Jean-Jacques Goldman émerge comme une figure médiatique. Ou plutôt une contre-figure, puisqu’elle s’érige en opposition à Isabelle Filliozat, une psychothérapeute qui a importé (à sa sauce) les méthodes d’éducation positive nées aux Etats-Unis.

Si l’on s’en tient à ses grandes déclarations dans les médias, qui lui offrent une couverture généralement favorable, à l’instar de sa carte blanche sur Inter, cette docteure en psychologie de l’enfant propose une position qui semble mesurée et équilibrée. En préambule de son propos, elle insiste généralement sur le fait qu’un certain nombre de pratiques éducatives dépassées, mais encore très courantes, sont à proscrire d’urgence : «Ne pas taper, ne pas menacer de violence, ne pas crier (cela exciterait encore plus son agressivité et serait donc contre-productif – vous ne pouvez pas perdre votre contrôle devant lui tout en exigeant de lui qu’il le fasse). […]. Ne pas blesser son narcissisme (“tu es insupportable, nul, tu nous épuises…”)» Selon elle, il ne faut pas non plus «laisser pleurer un nourrisson dans son lit sans venir le réconforter», «forcer un enfant à finir son assiette» ou encore «le punir pour une mauvaise note».

 

Le père doit «incarner la loi et intimider l’enfant»

Dans le même temps, elle estime qu’il ne faut pas «penser qu’enfant et adulte en seraient au même stade de maturité et qu’à ce titre, toute autorité équivaudrait à un abus d’autorité». Elle s’en prend ici à l’éducation positive, qui s’est engouffrée dans le reflux de la psychanalyse, de plus en plus marginalisée par les progrès des recherches, notamment en neurosciences, comme l’écrivait déjà Libération en 2015. Or, c’est bien la psychanalyse que Caroline Goldman, elle, compte réhabiliter.

Ce qui la conduit à émettre des propos très définitifs, parfois obscurs… souvent surprenants. Comme lorsqu’elle affirme que «la “non-conformité de genre” revendiquée et grandissante des jeunes d’aujourd’hui s’inscrit» fréquemment dans «une quête de puissance» infantile, qui fait suite à une «illusion d’être tout, c’est-à-dire à la fois d’être masculin et féminin». Ou que «la psychanalyse a objectivé depuis bien longtemps l’existence d’une violence primaire du petit enfant». Concernant «le père», il doit «incarner la loi et intimider l’enfant», assure Goldman. La mère ? «Elle doit contribuer à donner au père cette fonction symbolique (exemple : “Je dirai à ton père ce que tu viens de me dire”)». Ainsi, «la présence du père est très importante le soir au dîner» pour «tenir compagnie à la mère en lui offrant une conversation stimulante et agréable, l’aider sur le plan de l’intendance, et cadrer l’(es) enfant(s)».

Caroline Goldman anticipe toutefois le procès que l’on pourrait faire à ces propos particulièrement genrés et hétéronormés : «Un jour, probablement, les mères et les pères auront exactement les mêmes fonctions auprès des enfants», estime-t-elle. Mais en attendant, les psychanalystes sont «forcés de composer avec des réalités biologiques et culturelles de terrain».

Dans son podcast, qu’elle anime depuis mars 2022, Caroline Goldman explique vouloir combler le «fossé» qui existe entre les «contre-vérités médiatiques» et les avancées récentes de la science en termes de développement de l’enfant et de parentalité. Nous avons donc interrogé des chercheurs spécialisés dans les questions liées à la psychologie et au développement de l’enfant, ou des neurosciences, à la fois sur la philosophie défendue par Caroline Goldman, mais aussi sur certaines de ses affirmations marquantes.

«Nous sommes plusieurs chercheurs à avoir prévenu France Inter»

Première surprise : à l’évocation du nom de la psy anti-éducation positive, plusieurs chercheurs se braquent. «Je ne voudrais pas servir de faire valoir à Mme Goldman, même a contrario, ou être le prétexte à ce qu’elle reçoive encore davantage d’écho, indique ainsi un spécialiste de la psychologique du développement. Nous sommes plusieurs chercheurs à avoir prévenu France Inter, pour leur faire part de notre étonnement. Pourquoi lui donner autant la parole ? A fortiori sans contradiction.» En cause, notamment, la «confusion» qu’apporterait la nouvelle chroniqueuse matinale : «Elle défend le time out, qu’on retrouve dans l’éducation positive, relève un chercheur. Mais elle sous-entend que le reste serait à jeter.»

Le time out (littéralement «temps mort») est en effet central dans l’approche de Caroline Goldman. Son livre s’intitule File dans ta chambre ; la méthode qu’elle préconise consiste à «exclure [l’enfant] dans sa chambre où [le parent] le laissera pleurer derrière la porte» pour se faire obéir.

Au fil des pages, la psychologue pour enfants détaille : face à des «transgressions», par exemple le fait qu’un enfant «parle trop, trop fort, crie, ou coupe la parole», il convient de «l’exclure immédiatement dans sa chambre ou toute autre pièce sécurisée et éloignée de l’espace commun (sans écran), économiser les mots [et] fermer la porte». S’il «n’obéit pas lors de la mise en place de la punition», votre «seul argument pour le faire plier à votre ordre doit être un allongement du temps d’exclusion, et rien d’autre (“Tu viens d’ajouter vingt minutes de plus dans ta chambre”)». Un système qui selon elle «permet de ne pas tomber dans l’escalade de la violence répressive» tout «en restant respectueux de l’intégrité psychique et physique de votre enfant».

Une «méthode Goldman» qui compte de nombreux détracteurs, qui n’y voient qu’une technique de «dressage». Ce à quoi la psy répond qu’il y a un «consensus international scientifique» sur cette pratique du time out. C’est en fait plus compliqué que ça. Pour faire court : il y a bien une forme de consensus international autour du time out, mais ce dernier est assez éloigné de la méthode que préconise Goldman.

Le «vrai» time-out consiste à «réduire le comportement inacceptable de l’enfant» en imposant un «temps mort temporaire [des stimulis] positifs» auxquels il pourrait être exposé. Pour y parvenir on peut utiliser des techniques comme le fait «d’arrêter de [lui] prêter attention, de le placer sur une chaise particulière ou dans un coin de la pièce, ou encore dans une pièce différente».

Alors quelle différence avec ce que préconise la psychologue ? «Caroline Goldman propose “d’ajuster le temps d’exclusion en fonction de la gravité de la désobéissance”, jusqu’à des durées très longues (une demi-heure ou plus), relève par exemple Franck Ramus, chercheur en sciences cognitives et directeur de recherche au CNRS. Cette recommandation est en contradiction totale avec les résultats de la recherche, qui ont montré qu’au-delà de cinq minutes, l’efficacité du temps mort sur le comportement de l’enfant ne s’améliorait pas, alors qu’au contraire les effets indésirables associés aux punitions augmentent avec leur sévérité et donc avec la durée.» Idem sur l’âge : Caroline Goldman préconise sa méthode dès 1 an. Ce qui est, de l’avis général des chercheurs, «démesuré». Les recherches qui montrent l’intérêt du time out ont toutes été menées sur des enfants plus âgés, en mesure de comprendre le comportement qui leur est reproché, à partir de 2 ans.

Time-out dans le cas «de fuites nocturnes»

Dans son livre, la psy de France Inter préconise même l’utilisation du time out dans le cas de «fuites nocturnes» (pipi au lit) lorsque «l’enfant a les moyens physiologiques et psychologiques d’être propre, mais ne fait pas d’effort pour se retenir». Pour Franck Ramus, «une telle punition n’a aucune chance d’être efficace, car elle est donnée de nombreuses heures après le comportement d’incontinence» : «Les punitions ne peuvent diminuer l’occurrence d’un comportement que lorsqu’elles sont données immédiatement après, explique le chercheur à CheckNews. Par ailleurs, dans ce cas particulier, il est sans doute bien difficile pour le parent de déterminer dans quelle mesure l’incontinence serait réellement intentionnelle et évitable.»

Plus largement, là où Goldman en fait l’alpha et l’oméga de sa méthode, le docteur en psychologie du développement Frédérick Russet note que le time out n’est qu’un outil parmi bien d’autres. Et qu’on le retrouve dans les programmes… d’éducation positive, que Caroline Goldman fustige à longueur d’ondes.

Le programme «Incredible Years», par exemple, que ce psychologue clinicien utilise pour accompagner des parents au CHU de Montpellier, vise à «prévenir, réduire et traiter l’agressivité et les problèmes émotionnels». On y trouve une pyramide éducative, dont la base est constituée par les comportements dont les parents doivent se servir à profusion : «les jeux menés par l’enfant» ou «les encouragements et félicitations» par exemple, «afin de construire avec l’enfant une relation positive, seule base possible pour un apprentissage», insiste Frédérick Russet. A l’inverse, tout en haut de la pyramide, on retrouve les méthodes utilisées pour «prévenir et réduire les comportements inappropriés» et qui doivent être utilisés avec parcimonie. Parmi ces derniers, on retrouve des méthodes comme le time out, à utiliser donc en dernier recours.

«Il y a un consensus scientifique international pour dire que le time out est un ingrédient acceptable et qui peut être utile pour réguler le comportement d’un enfant, mais ce n’est pas le plus important, et il est inopérant seul, résume Ramus. Il n’est efficace que dans le cadre d’un programme de renforcement positif (qui n’est pas ce que promeut Caroline Goldman).» Contactée, la psychologue anti-éducation positive n’a pas souhaité répondre à nos questions dans l’immédiat.

«Les troubles du comportement explosent en France»

L’autre argument massue de la psy pour enfants consiste à dire que «les troubles du comportement explosent en France, notamment en raison des écueils d’une éducation positive largement relayée dans les médias depuis une dizaine d’années». Ainsi, selon elle, «les acteurs de la pédopsychiatrie doivent traiter de plus en plus de cas d’enfants avec des troubles du comportement liés à un manque de limites éducatives». Au point que 75 % des enfants reçus en pédopsychiatrie aujourd’hui en souffriraient, assure-t-elle.

Dans l’épisode de son podcast consacré aux troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), elle explique par ailleurs que «certaines maladies naissent de laboratoires pharmaceutiques et sont conçues secondairement… Parce qu’une solution pharmacologique a révélé un pouvoir d’action sur certains symptômes». Sous-entendu à peine caché : les diagnostics de troubles de l’attention serviraient à engraisser les labos. Les TDAH constituent-ils vraiment une maladie fabriquée de toutes pièces ou connaissons-nous une véritable épidémie causée par l’éducation positive ? Au-delà de la contradiction même des arguments avancés par Caroline Goldman, tous les chercheurs interrogés par CheckNews rejettent en bloc ses développements.

«Sur les troubles du comportement, elle a un discours qui est dangereux, tranche Grégoire Borst, professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation. On est dans un pays où les TDAH sont très mal pris en charge, et elle laisse entendre que c’est à cause de l’éducation positive. Alors que pour l’ensemble de la communauté scientifique, cela s’appelle des troubles neurodéveloppementaux, et ça n’a rien à voir avec un modèle de parentalité !»

Franck Ramus abonde : «Je ne connais pas d’étude épidémiologique qui montre une augmentation de la prévalence des troubles du comportement. La seule étude qui serait en mesure de le montrer est Enabee, qui a mesuré la prévalence de ces troubles pour la première fois en 2022, ce qui permettra de suivre les évolutions au cours des années futures.»

«Ce n’est pas de la science»

Frédérick Russet s’étonne aussi des affirmations péremptoires de Caroline Goldman sur le sujet : «A ma connaissance elle ne cite aucune étude. Elle dit “je le vois en consultation” et je peux lui répondre que moi, ce n’est pas ce que je vois. Ce n’est pas de la science.» Le chercheur n’exclut pas qu’il puisse y avoir une hausse ces dernières années, «mais il y a bien des facteurs que l’on pourrait citer avant d’envisager un lien quelconque avec l’éducation positive. Ce sont d’abord des troubles et difficultés de l’enfant, ainsi que des dynamiques familiales fragiles, qui sont mieux orientés et pris en charge. Ensuite, il y a plus de parents isolés, sans système familial d’aide, et plus généralement des parents qui sont pris dans des rythmes de vie exténuants et moins disponibles. Il faut aussi noter qu’on sort de plusieurs confinements».

Pour Grégoire Borst, il est important de relever que «tout ce discours de Caroline Goldman s’inscrit dans le courant psychanalytique, qui considère par exemple que les troubles du spectre autistique sont liés à des problématiques mère-enfants». Ce que la psy suggère effectivement dans son podcast, quand elle cite par exemple cette mère, qui a «sans le vouloir empêché la subjectivité de ses enfants de se déployer», ce qui a pu conduire à «des diagnostics» de troubles du spectre de l’autisme. «Quand elle parle de psychoses infantiles, terme qui n’est plus employé nulle part [il a été progressivement abandonné depuis les années 80 au niveau international, ndlr], c’est la même chose. Là encore, c’est un discours dangereux.»

Comme beaucoup de psychanalystes, Caroline Goldman utilise ainsi les «tests projectifs» (comme le test de Rorschach par exemple, où l’on demande au patient de décrire des taches symétriques), pour «localiser la ou les fixations psychopathologiques de l’enfant», explique-t-elle dans un podcast où elle défend cette méthode. Les chercheurs interrogés par CheckNews s’accordent tous pour dire que ces tests «n’ont aucune validité scientifique établie» et qu’il «n’y a guère que les professionnels imprégnés de psychanalyse y croient encore». Une spécificité française, selon les chercheurs étrangers. «Les Français sont parfois surpris de l’apprendre, mais ils vivent dans un des derniers bastions du freudisme», s’amusait par exemple dans les Jours le psychologue belge Jacques Van Rillaer.

«Recette de cuisine»

La plupart des chercheurs interrogés critiquent enfin l’approche «recette de cuisine» de Goldman. Il faut dire que la psychologue propose carrément «d’apaiser de façon pérenne les liens parents-enfants» grâce à sa «feuille de route». «Ce genre de livres, de méthodes, rajoutent des injonctions sociales, regrette Anne Bobin-Bègue, maîtresse de conférences en psychologie du développement à l’université Paris-Nanterre. On doit se positionner, on doit choisir son camp : Isabelle Filliozat ou Caroline Goldman. Ça n’aide personne, parce que ça ne marche pas. Ça met en échec des parents, donc ça met en difficulté des enfants.»

La chercheuse sauve tout de même une idée qu’elle trouve intéressante «chez Goldman» : «Contrairement à Isabelle Filliozat, elle a quand même cette proposition qui est d’être attentive aux parents. De dire qu’on n’est pas parfait, que notre temps n’est pas illimité, relève-t-elle. On en revient au contexte : on ne choisit pas toujours ses horaires de travail par exemple. Et ça, ça va jouer sur les choix qu’on fait, le temps qu’on peut passer avec son enfant à expliquer telle ou telle chose. D’ailleurs, c’est pour ça que le time out peut être utile : pour que tout le monde puisse souffler, l’enfant, mais aussi les parents.»

L'éducation positive en débat

Cet article s’inscrit dans une série d’articles de CheckNews. Un prochain sera consacré aux arguments de la psychothérapeute Isabelle Filliozat, papesse de l’éducation positive.

 
 
 
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https://www.bvoltaire.fr/noel-a-strasbourg-ne-sera-plus-jamais-comme-avant/

 

 

La tuerie de Strasbourg n’aurait pas de motivation terroriste et son auteur, un « Français » bon teint, ne serait qu’un vulgaire délinquant du grand banditisme, même s’il était fiché S et qu’il aurait crié Allah Akbar… Que n’a-t-on entendu ou plutôt sous-entendu, ici ou là, dans les commentaires distillés sur les plateaux de télévision, jusqu'à ce que le chef du parquet antiterroriste ne laisse planer aucun doute : "Le terrorisme a une nouvelle fois frappé notre territoire, nous rappelant de façon dramatique que la menace est toujours bien réelle."

Comme si l’on avait pu en douter un seul instant… Comme si le marché de Noël de Strasbourg n’avait pas déjà fait l’objet d’un projet d’attentat avec des explosifs, comme le révéla le démantèlement d’une cellule d’Al-Qaïda en 2000. Comme si cette odieuse attaque d’aujourd’hui ne venait pas nous rappeler que la menace terroriste était plus sensible en Alsace qu’ailleurs. Comme si le Bas-Rhin n’était pas l’un des départements qui comptait le plus d’individus radicalisés. Comme si l’un des terroristes du Bataclan n’avait pas grandi à Wissembourg, dans le nord de l’Alsace, comme si, en mai dernier, une attaque au couteau perpétrée dans le quartier de l’Opéra à Paris n’avait pas été revendiquée par un ex-employé de la mairie de Schiltigheim devenu combattant de l’État islamique.

Un cas non isolé, selon le quotidien régional Les Dernières Nouvelles d’Alsace, qui a décrit, il y a quelques mois, la galaxie djihadiste alsacienne. Elle comprend une quarantaine de membres « connus », rien que dans le Bas-Rhin. Devant la presse, le maire de Strasbourg reconnaissait, mardi, que 10 % des fichés S à l’échelle nationale résidaient dans son département.

Strasbourg, on le voit, outre son titre de capitale de Noël, peut dorénavant se prévaloir également de celui de capitale de l’islam radical, une image qui lui collera à la peau tant que l’inaction politique persistera. La réalité aujourd'hui, c'est que le danger, ce sont les djihadistes et que ses adeptes sont laissés en liberté... et tuent... et vont tuer encore, beaucoup et toujours plus... à cause de gens qui refusent d'ouvrir les yeux. "Combien de morts faudra-t-il encore, se demande le président de Debout la France, avant de réagir efficacement ? Si le risque zéro n’existe pas, notre responsabilité est d’agir pour ne plus subir. La peur doit changer de camp !"

Noël ne sera plus jamais comme avant, à Strasbourg. Sa cathédrale, ses touristes, son symbole européen et humaniste, son marché de Noël n’ont pas été choisis par hasard et semblent agir comme un aimant pour les terroristes. Dans les vidéos récupérées dans les projets d’attentat de 2000, rappelle Le Parisien, un djihadiste filmait la cathédrale de Strasbourg en disant Voici la cathédrale des ennemis de dieu" avant de s’arrêter sur la place Kléber, lieu où s’est déroulée l’attaque de mardi soir, au pied du grand sapin. "Voici les ennemis de Dieu. Ils dansent et semblent heureux. Si Dieu veut, ils rôtiront en enfer."

 
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Claire Marin : « L’amour est la seule chose qui contrecarre l’absurdité de l’existence »

 

Claire Marin, écrivaine et enseignante de philosophie, le 14 avril 2022."

 

Trois de ses livres sont classés dans les meilleures ventes d’essais en France. Ce matin de mai, le succès de Claire Marin ne l’empêche pas de préparer son prochain cours pour ses élèves de prépa d’un lycée parisien. Entre deux copies et un café allongé, le regard bleu acier et le débit millimétré de la philosophe se suspendent parfois, le temps pour elle, si attachée à l’étymologie et à la précision des concepts, de ciseler sa réflexion.

Un mois plus tôt, on l’avait vue donner une conférence à la Maison de la poésie, à Paris, pour la sortie de Les Débuts. Par où recommencer ? (Autrement, 192 pages, 19 euros). On avait constaté que la salle était comble et que la file de femmes émues qui, à l’issue de la rencontre, patientaient pour une dédicace, était bien longue.

Vous commencez votre ouvrage avec cette phrase : « Je ne regarde plus les mères de la même manière depuis que je le suis devenue. » Pensez-vous qu’il existe une primauté de l’expérience sensible ? Que le monde se séparerait entre ceux qui ont vécu certains événements et les autres, et qu’il y aurait alors un risque d’incommunicabilité ?

La maternité a fait naître en moi une empathie, une solidarité à l’endroit d’autres femmes, dont je perçois mieux les fatigues, les solitudes, les joies. Cette question se pose aussi pour la maladie ou la douleur : on a toujours du mal à se représenter la souffrance de l’autre, ou même son bonheur. Quant à l’incommunicabilité générée par la primauté du sensible, ça interroge sur la possibilité de se mettre à la place de l’autre. L’art joue un rôle médiateur parce qu’il permet de se glisser dans la peau de personnages, d’où l’enjeu primordial des représentations en littérature ou au cinéma. Dans certains hôpitaux, des comédiens viennent aider les futurs médecins à mieux appréhender le ressenti des patients en jouant leur rôle.

Malheureusement, comme le dit le pédiatre et psychanalyste Donald Winnicott, tout le monde n’est pas capable d’accéder à la sensibilité de l’autre, d’où l’importance d’une éducation à la sensibilité. Elle ne doit plus être pensée comme une fragilité. Il faut cesser d’amputer les petits garçons de l’accès à leurs émotions, d’enferrer les soignants dans leur froideur défensive. Dans les situations de maladie incurable, l’empathie est souvent le seul soin qui reste.

Il est paradoxal de présupposer un contrôle des émotions dans une vie où elles sont plus puissantes que la raison. C’est absurde de vouloir les écraser comme ça. On retrouve là la vieille tradition platonicienne d’une infériorité du sensible par rapport à l’intellect. Que disent les Lumières ? « Ose savoir », pas « ose ressentir ». Dans ce sillage, l’expérience du corps féminin n’a jamais été théorisée en philosophie. La grossesse, l’accouchement et la maternité sont de complets impensés philosophiques.

Vous citez une réflexion de Vladimir Jankélévitch (1903-1985) sur l’imprévu, ces « instants bénis qui propulsent [la vie] par à-coups et, fugitivement, la raniment ». Que signifie cette revendication de l’imprévu dans un monde où l’on a plutôt tendance à programmer sa vie ?

On vit dans l’illusion de pouvoir planifier sa vie, et l’imprévu n’est même plus poétique, car on passe son temps à gérer l’urgence, cette disponibilité que l’on doit avoir tout le temps, car tout le monde est joignable et la frontière privé-public a disparu. Alors comment retrouver l’imprévu heureux de Jankélévitch ? Ces moments miraculeux de rencontre d’une personne ou de découverte d’une belle chose ? Il faut aller chercher du côté de la gratuité, arrêter de « rentabiliser » son temps, profiter du plaisir de l’offrir.

Votre livre est un plaidoyer pour les débuts. Vous écrivez : « Seuls les débuts comptent parfois »…

Un début, c’est confus, obscur, raté. Une forme apparaissant doucement sur un Polaroid. On n’est jamais stable, c’est inquiétant, c’est merveilleux, aussi, ce tremblement fébrile, ce mouvement qui émerge. Un début, c’est un moment où l’on s’éveille. Je trouve ça très important d’être présent à ce qu’il se passe, plutôt que de spéculer sur un avenir incertain, d’en profiter, même s’il est évident que cela ne mènera à rien. L’intensité d’un début peut suffire à valoir le voyage, l’émotion justifie l’expérience.

On a peut-être trop peur maintenant de prendre des risques relationnels. De s’investir « à perte » dans une interaction. D’ailleurs, l’étymologie du mot investir montre bien cette opposition. Investir vient de « vestir », ça suggère que s’investir dans une relation, c’est comme « s’habiller de l’autre », on le laisse s’approcher de nous et de notre enveloppe corporelle, on se fond l’un dans l’autre, ça peut être inquiétant. Et « investir », ça évoque la logique économique. Avant, les relations étaient réduites à un cercle familier, on ne rencontrait pas grand monde. Dorénavant, on doit croiser en un an le même nombre de personnes qu’on voyait auparavant pendant toute une vie, et cela a des conséquences. On consomme les relations, et elles nous consument. Les applications de rencontre permettent un accès à des milliers de gens, mais est-ce que cela augmente pour autant la qualité des liens ?

Parler des débuts pose la question de la trajectoire d’une vie. Vous écrivez : « Toute trajectoire se double toujours de sa bifurcation imaginaire, de cette vie possible que l’on a laissé filer et où l’on aurait peut-être été plus heureux. » C’est quoi, toutes ces vies que nous ne menons pas ?

Ça parle d’histoires d’amour qu’on a choisies ou qu’on a quittées, d’études qu’on a faites ou pas, de concours qu’on a obtenus, de décisions de partir ou de rester… Les lignes imaginaires sont importantes, elles nourrissent la ligne réelle. Parfois on a l’impression d’avoir tout raté, et ces lignes peuvent rassurer. On peut être heureux, à 50 ans, de ne pas avoir concrétisé ce dont on rêvait à 25. C’est comme ces moments où l’on imagine ce qu’on ferait si on gagnait au Loto. Souvent, on envisage d’améliorer le confort de sa vie, mais pas nécessairement d’en changer radicalement.

Vous développez une philosophie de l’humilité, une apologie de la fragilité, loin des autres philosophes qui aiment à penser la puissance. Pourquoi ?

Ces philosophes pensent en système. Mais d’où leur vient cette ambition de circonscrire le monde qui, par essence, est insaisissable ? Je me souviens, au début, j’hésitais à devenir prof car j’avais le sentiment de ne pas en savoir assez. Un enseignant m’a décomplexée en m’expliquant qu’on pouvait tout simplement dire qu’on ne sait pas tout. Je suis vigilante face aux gens assertifs, la vérité péremptoire est dangereuse. L’histoire de la science montre, à l’inverse, qu’elle se corrige et se réfute en permanence. Il n’y a pas de grandes lois humaines. Moi, je m’intéresse au petit, à l’intime, au relationnel, je n’arrive pas à penser à trop grande échelle, je me sens trop loin du sujet.

Vous fracassez dans votre livre la notion de date de naissance et vous vous demandez à partir de quand on existe et ce qui fait qu’on existe. Ça se joue à rien du tout…

Ça m’a beaucoup troublée quand j’étais enfant de comprendre que mon existence, qui me paraissait si évidente, était en réalité complètement aléatoire. Je propose souvent à mes étudiants de réfléchir à l’ensemble des accidents et des circonstances qui ont permis leur naissance. La conclusion – à savoir qu’il était hautement improbable que chacun d’entre nous soit là aujourd’hui – est assez déroutante.

On ne décide pas d’exister. Paul Ricœur [1913-2005] l’explique bien : « Ma vie a commencé sans moi. » Tous ces espaces où la vie se mène en nous, sans nous, m’intéressent. C’est ce qui se passe au début de la vie, à la fin de la vie aussi, quand on n’est parfois plus qu’un cerveau enfermé dans un corps qui nous échappe. A quel point suis-je vivante dans ma vie ? Nombre de vies de femmes, par exemple, ne sont pas vécues mais subies, et cela rejoint la question de l’objet et du sujet. Vivre sa vie, c’est être un sujet. Aristote [384-322 av. J.-C.] l’écrit, quand il pense la relation maître-esclave et qu’il pose que le corps de l’esclave est le prolongement de celui du maître. Souvent, les corps des femmes sont le prolongement de ceux des hommes, à travers les violences sexuelles et la reproduction. Cela fonctionne aussi avec les corps des ouvriers qui préservent ceux des patrons en s’y substituant. Combien de vies sont seulement le prolongement de celles d’autres êtres, plus puissants ?

Qui dit débuts dit débuts de l’amour. Vous écrivez : « Pour celui qui est vraiment amoureux, le début est (…) toujours raté, parce qu’il a été ravi, absent à lui-même. C’est en deçà de moi que l’amour se manifeste, avant toute possibilité à le dire. » Cela fait écho à la réflexion de Benjamin Constant (1767-1830) sur ce qui survient en premier, l’amour ou la rencontre. On pourrait penser que la rencontre entraîne l’amour. Pour Constant, on a un stock d’amour en nous que l’on projette sur la personne rencontrée…

J’aime bien cette idée, ça donne à chacun sa chance d’aimer. Je trouve ça plus intéressant de parler de besoin d’être amoureux que de capacité à être aimable ou désirable. Et, oui, on a besoin d’être amoureux, parce que, quand on est athée, l’amour est la seule chose qui contrecarre l’absurdité de l’existence. Nous sommes des êtres relationnels. La société nous vend l’individualisme forcené, alors que tout ce qui nous fait progresser, c’est l’altérité. C’est l’interaction, partout, tout le temps, qui nous fait rebondir et gagner en aspérité et en profondeur. En ça, les algorithmes peuvent inquiéter : les machines ne proposent pas d’altérité.

Vous terminez votre livre avec des passages sur les blessures de la vie, qui nous anéantissent. Vous écrivez : « Ainsi se dessine sur la trame de la catastrophe le motif d’une autre existence, dans la présence continue de cet amour et du chagrin inconsolable. Le possible revient sur fond de cette nuit en nous dans un tressage incompréhensible mais réel de la perte et du mouvement irrésistible de la vie »…

Oui, j’avais déjà écrit dans Rupture(s) [L’Observatoire, 2019] que je n’aimais pas les interprétations qu’on fait de cette phrase de Nietzsche [1844-1900] : « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort. » Parfois c’est vraiment cassé, et il ne faut pas le nier. Comment fait-on repartir la machine ? Ça ne tient pas à notre volonté propre, mais à quelque chose de l’extérieur. Une phrase lue, un échange avec une personne ébranlée comme vous, qui vous rattrape dans la chute, sûrement parce qu’elle est un peu plus loin sur le chemin de l’épreuve que vous. La rencontre d’une autre vulnérabilité fait sortir de l’hypernuit.

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l’individualisme

individuel ou collectif

c’est la finitude, le mensonge et

la mort

 

 La conséquence logique de l'individualisme …de toute entité autocentrée d’égo-égaux narcissique..  c'est le mal, la déréliction et le meurtre 

 Tant que nous demeurerons dans une vision mécaniste et individualiste, de monades libres nous mourrons. « Le mariage monogame H&F EN l’amour don, c'est le fondement sur lequel repose la civilisation occidentale. S'il s'effondre, c'est l'essentiel de notre culture qui s'effondre. »

Pour l’Eglise de France, les Eglises Particulières, les Paroisses, et tous les baptisés … « C'est un défi gigantesque de défendre. le célibat comme le mariage (Noces de Cana premier signe de la Voie, la Vérité, la Vie) , et de les redéfinir à frais nouveaux.….

Synode78

La Voyante Madame Arnica

aux

 

s

&

 

Numération

 

à

 

 

... EN France ..EN Europe ...

... EN l'Occident ...

 

...L'amour s'est en effet "refroidi » 

... la charité fait face à l'empire aujourd'hui planétaire de la violence....

 

Cette montée vers l'apocalypse est la réalisation supérieure de l'humanité.

Or plus cette fin devient probable, et moins on en parle.

 

Il faut donc réveiller les consciences endormies.

Vouloir rassurer, c'est toujours contribuer au pire.

René Girard.

 

à

 

 

 

à

 

 "Silence,

SORS

de ces époux

 

ENtre-Prophétiser,

c’est ENtre-parler de Dieu non par preuve du dehors,

mais par sentiment ENtre Intérieur et Immédiat.... Pascal

 

EN CO

-naissance

 

ENtre-Maskirovka

 

 Les différences ENtre judaïsme-christianisme

à

 

 

 

... je prévois d'ENtre-créer ...

l'association de l'

 

l'ENtre-ECOLE-Décloisonée

EN-ED

- PATRImoniale

 

en attendant d'ENtre-trouver

la femme prenant en charge l'EN-ED 

 - MATRImoniale

 

 

 à

 

l'Â santé mentale

est l’enjeu du XXIe siècle


 

aux

 

 


 

 

à

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

... par robert l'alsacien...

aux racines chrétiennes à la grande gueule

 

chroni-coeur

 

le

""

 

caché

 

de

 



 

 

 

 François Gérard, Psyche and Cupid, or Psyche Receiving Cupid’s First Kiss,

1797, Musée du Louvre, Paris, France.

 

 avec

SA face

  /agapé

VERTICALité

 

 

avec

SA face

éros

 ...... HORIZONtalité .......

 

 

Abbraccio di Egon Schiele, 1917. Collezione Österreichische Galerie, Vienna

  5a1efd87087ef729f62b4b65698c7425.jpgPIE XII

 

 

 

 

 

 

 
l'-ENtre-combat spirituel

                                                                                                      plagiat Martin Steffens, philosophe
 
 
 
nitaire
 

 

 

 

 

 


 

 “... la possibilité de vivre ..."

 dans le regard de l’autre....”



 

c'

 

 

 

 

CROIX

 

 Si on songe à cette métaphore, la parole d'Archimède

« donne-moi un point d'appui et j'ébranlerais le monde »

peut être regardé comme une prophétie.

Le point d'appui est la Croix,

 

 

intersection du temps et de l'éternité.

 

le tENps de Dieu

 


 
 

« TON visage, NOTRE lumière »

 

 

 Soyons fidèles à NOTRE traditionnelle vocation !

Jamais heure n'a été plus grave pour vous en imposer les devoirs, jamais heure plus belle pour y répondre. Ne laissez pas passer l'heure, ne laissez pas s'étioler des dons que Dieu a adaptés à la mission qu'il vous confiée ....

 

..... ne les gaspillez pas, ne les profanez pas au service de quelque autre

idéal trompeur, inconsistant ou moins noble et moins digne de vous ! 

 

 

 

 

«l'Église a l'éternité devant elle

ET

la survie de la France est un combat de chaque jour.»

 

 

..... &§& ..... ÂlleluiÂ..... &§& .....